« Turbulent, Impulsif, tout feu tout flamme, avec un caractère déjà bien trempé »: Antoine Dupont n’était pas un enfant facile de l’aveu même de sa mère dans les colonnes de L’Equipe. « Disons qu’il avait besoin de se dépenser physiquement », a-t-elle ajouté. Enfant, le natif de Lannemezan a tout essayé ou presque avec son grand frère, Clément: rugby, foot, basket, volley, tennis, ping-pong, pétanque…
« Antoine, si on l’avait écouté, il aurait pratiqué tous les sports », a confié à cet effet sa mère. C’est pourtant bien au club de rugby que le jeune Antoine Dupont allait prendre sa première licence. Un club relancé par Jean-Philippe Guerrero et des amis alors que le Magnoac FC périclitait. Alors qu’une trentaine d’enfants (et leurs parent) ont été séduits par le projet, un tout jeune joueur se distingue déjà: le futur capitaine du XV de France.
Antoine Dupont tenté par le foot
« Il était trop petit, mais il était là, on l’intégrait car il avait des qualités techniques particulièrement développées », s’est souvenu le technicien du cru. « Il avait un an de moins que les autres et a dû attendre un an ou deux avant de pouvoir signer sa première licence. » Mais l’histoire a bien failli s’arrêter très vite. La faute à cette année de différence avec ses camarades de jeu.
« Quand ses copains ont changé de catégorie (de mini-poussins à poussins) et pas lui, sa maman est venue me trouver pour me dire qu’il irait peut-être faire du foot, a en effet expliqué Jean-Philippe Guerrero. Comme ça nous dérangeait, on avait fait des pieds et des mains pour obtenir le droit de le surclasser et on y était arrivés. Je crois bien que c’est la dernière année qu’une telle faveur a été autorisée pour un gosse de cet âge (moins de 7 ans). Antoine a donc pu continuer à jouer avec ses copains. Et on ne saura jamais ce qui se serait passé s’il avait fait du foot. »