Antoine Dupont l’avait mauvaise, dimanche soir, après la victoire décrochée par les Toulousains sur la pelouse d’Exeter. Les Rouge et Noir avaient pourtant offert une nouvelle démonstration de force, l’emportant 64-21 avec pas moins de dix essais marqués. Lui-même avait livré un nouveau récital, inscrivant le premier essai du match et délivrant trois nouvelles passes décisives.
Si l’ancien Castrais était remonté, c’est en raison du traitement que lui avait réservé les joueurs anglais avec plusieurs plaquages à retardement. « Je ne comprends pas pourquoi ça n’a pas été plus sanctionné. Ça ne peut être que dangereux et contre l’esprit du jeu de plaquer un joueur à retardement, a-t-il pesté. Ça m’est arrivé quatre ou cinq fois sur la première mi-temps. Après, je prends des risques, je sais que j’ai un jeu où je porte le ballon mais une fois que j’ai fait la passe, on n’a pas le droit de me renvoyer ou de me garder au sol. Ce sont des stratégies que peuvent appliquer les équipes mais elles sont interdites. J’espère que ce sera plus sanctionné à l’avenir. »
« C’était un attentat »
Un avis partagé par Vincent Moscato. « C’était un attentat. Un joueur qui le prend à l’épaule, un autre qui monte les genoux. Ils veulent le crever, a-t-il pesté au micro de RMC Sport. Ce qui est très désagréable quand tu es joueur, c’est quand on te tire le maillot, quand on reste sur toi après un plaquage pour empêcher d’être sur l’action suivante. C’est très gênant pour un demi de mêlée. »
« Au bout du moment, ça doit le gonfler. Ça le fatigue et il peut se faire mal car quand tu as donné ton ballon, tu te relâches. Il est très sobre dans ce qu’il dit car il aurait pu s’énerver. Ce n’est pas normal de le plaquer comme ça », a-t-il ajouté, enjoignant les arbitres à sévir: « Les arbitres doivent en prendre conscience et sanctionner. Pénalité, une fois, deux fois. Et après carton jaune. »