Antoine Dupont a définitivement inscrit son nom au panthéon du sport français. Si le titre de champion du monde s’est refusé à lui à l’automne dernier, la faute notamment à sa blessure au visage, le demi de mêlée toulousain a mené les Bleus du 7 au titre olympique lors des Jeux de Paris, offrant à la France sa première médaille d’or de la quinzaine.
A cet effet, le capitaine des Bleus a encore un peu plus bluffé son président au Stade Toulousain, Didier Lacroix. « Merci pour ce qu’il a fait, pour son courage. Parce que le soir du match du Tournoi des Six Nations perdu contre l’Irlande (17-38, le 2 février), j’en entends encore quelques-uns se plaindre de son absence de la compétition… Mais Antoine, il est incroyable », s’est-il enthousiasmé.
Les Bleus n’en ont pas moins eu des moments de doute, notamment après la défaite concédée lors du match de poule face aux Fidji. « Ça nous a beaucoup servi pour la suite. Ça nous a gardé sous tension avec cette petite appréhension qu’on a avant les grandes échéances, ce doute qui fait qu’on se révèle et qu’on arrive à donner le meilleur de nous-mêmes », a expliqué Antoine Dupont au micro de Tout le Sport.
« On s’en souviendra toujours »
Et pour Didier Lacroix, le rôle d’Antoine Dupont a été déterminant, notamment entre la victoire en demi-finale face à l’Afrique du Sud et la finale face à ces mêmes Fidji. L’ancien Castrais n’aurait guère goûté les effusions de joie. « Je peux vous dire que les mecs, il les a juste regardés d’un air de leur dire : »Qu’est-ce que vous faites, les gars ? On a juste gagné une demie. On a l’histoire qui nous attend dans une heure, et vous êtes déjà en train de fêter quelque chose ? On n’a rien à fêter. » Ça, c’est Antoine. Il a amené des joueurs à être meilleurs, et un sport à sa première médaille d’or. Donc moi, je lui dis merci, merci pour le sport français », a insisté le président toulousain.
Et ses coéquipiers du 7 aussi, lui disent merci. « On est liés pour la vie, on se souviendra toujours du groupe, des mecs toute notre vie », s’est enflammé son coéquipier Nelson Epée, Paulin Riva insistant sur ce lien unique qui les unit désormais : « On a quelque chose maintenant qui nous connecte encore plus même si on l’était déjà. Je pense qu’on va se retrouver dans les années futures. Je pense qu’on se retrouvera pour donner un héritage aux nouvelles générations. »