L’équipe de France est de retour. Deux mois après l’échec de l’Euro, qui s’est terminé pour les Bleus en demi-finale, les troupes de Didier Deschamps s’apprêtent à faire leur rentrée contre l’Italie à l’occasion de la première journée de la Ligue des Nations. Et comme face à l’Espagne en juillet dernier, Antoine Griezmann devrait débuter la rencontre sur le banc. De quoi confirmer selon Bixente Lizarazu la rupture entre le Madrilène et son sélectionneur.
« Quelque chose s’est cassé pendant l’Euro et il ne démarre probablement pas cette nouvelle campagne accompagné par la même confiance et la même complicité avec Didier Deschamps qu’auparavant, a-t-il ainsi commenté dans les colonnes de L’Equipe. Son statut a changé, aussi, avec sa probable non-titularisation, là où il était systématiquement aligné, même quand Deschamps effectuait une rotation plus ou moins importante. »
« Quelles traces va laisser le mois de juin »
Pour le champion du monde 1998, la perte d’influence du n°7, aussi soudaine qu’inattendue, est difficilement compréhensible. « Toute la question est de savoir quelles traces va laisser le mois de juin. Il faut comprendre où la fracture s’est créée et comment ce joueur, qui avait l’habitude de toujours régler tous les problèmes tactiques du sélectionneur, s’est perdu complètement en devenant presque transparent, a-t-il poursuivi. C’est extrêmement rare pour Griezmann, qui a toujours été influent par son positionnement, sa qualité de passe, ses coups de pied arrêtés et ses buts. »
Et pour le Basque, le divorce entre les deux hommes est consommé. Et ce d’autant plus après l’affaire du brassard de capitaine. « Même si je suis sûr que les deux hommes vont échanger pour tenter de comprendre ce qui s’est passé et repartir du bon pied, il est possible que la confiance ne soit plus la même si Griezmann a trouvé la situation injuste, tant le lien était fort », a-t-il confié, ajoutant : « En étant remis en cause et placé sur le banc à l’Euro, à un moment où il aurait préféré enchaîner, puis en étant déclassé, il a peut-être eu l’impression d’être celui qui payait toujours la note alors que d’autres cadres étaient aussi en méforme, critiquables. »