Après seulement 44 jours au poste de premier ministre Liz Truss démissionne, laissant l’économie anglaise dans une situation difficile.
Un mandat peu flatteur
C’est le plus court mandat politique de l’histoire britannique. Et ce dernier n’a pas été très probant. En effet, la première ministre laisse son pays avec une inflation supérieure à 10 %, une crise énergétique et politique et des millions de britanniques qui basculent dans la pauvreté. L’opinion lui est d’autant plus critique que l’ancienne première ministre aurait le droit de percevoir une indemnité d’une valeur de 115 000 livres, soit 130 000 euros. « Elle devrait refuser. Je pense que c’est la bonne chose à faire », a déclaré son opposant Keir Starmer sur ITV, le leader du Parti travailliste.
Boris Johnson renonce à la course pour Downing Street
L’ancien premier ministre qui rentrait des Caraibes il y a quelques jours, avait pourtant obtenu les 100 parrainages nécessaires des députés conservateurs pour poursuivre la campagne. Cependant Boris Johnson a expliqué qu’il lui était « impossible de gouverner sans un parti uni derrière lui au Parlement » . En effet, « Plusieurs figures importantes des conservateurs ont averti que ce serait un désastre s’il revenait aux affaires. Certains ont même menacé de quitter le parti », a expliqué la journaliste Diane Schlienger sur France 2. Ainsi, Boris Johnson estime que ce n’est pas « le bon moment » et préfère renoncer à cette course, afin de se placer le plus favorablement possible pour les élections législatives de 2024.
Rishi Sunak, candidat émergent
Ce renoncement soudain de Boris Johnson laisse la voie ouverte à l’ancien ministre des finances, Rishi Sunak. Ce fils de médecin généraliste est passé par les prestigieuses universités de Oxford puis Stanford aux États-Unis. Il a amassé en quelques années une fortune étonnante en travaillant chez Goldman Sachs et en se marriant à Akshata Murty, la fille d’une grande fortune indienne. Cependant ce dernier serait l’homme de la situation, il avait annoncé cet été que le programme économique de Liz Truss relevait du « conte de fées » et que ces réductions massives d’impôts entraineraient une hausse des coûts d’emprunts. Sa prudence budgétaire aurait été bienvenue pour lutter contre l’inflation galopante de ces derniers mois. Ce « golden boy » semble être le favori, il reste néanmoins la candidate Penny Mordaunt à évincer. L’autre favorite à la présidence du parti conservateur, semble être une « figure plus consensuelle du conservatisme » selon le Guardian.
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