La colère continue de s’étendre dans les territoires d’Outre-Mer. En Martinique, les pompiers et les policiers ont essuyé des tirs d’arme à feu.
La colère explose dans les DOM-TOM et n’a pas fini de s’étendre. Tout comme en Guadeloupe, l’instauration du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale des soignants en Martinique a attisé les révoltes, en provoquant des manifestations pacifiques mais aussi de nombreuses violences. A cela, viennent s’ajouter des revendications liées à la hausse des salaires mais également à la baisse des prix du carburant et du gaz.
Une crise sociale de grande ampleur
Ce lundi 22 novembre, un appel à la grève générale a été lancé sur l’île de la Martinique par 17 organisations syndicales. Les restrictions sanitaires, les conditions de vie et le coût de la vie sont donc les principaux facteurs qui ont provoqué ce mouvement social, un mouvement de contestation qui ne cesse de prendre de l’ampleur sur une bonne partie du territoire. De très nombreux manifestants ont défilé dans les rues de Fort-De-France, chef-lieu de la Martinique.
Depuis lundi, de nombreuses routes de Martinique sont bloquées et ces barrages routiers ont fortement perturbé l’activité économique de l’île. A des points stratégiques de l’île, des camions, des taxis, des palettes mais aussi des pneus ont été placés pour empêcher la circulation. Par ailleurs, des zones commerciales ont aussi été bloquées, tout comme la raffinerie et le port.
Le pass sanitaire et l’obligation vaccinale ont aggravés la colère de la population, mais cette colère est bien plus profonde. En effet, elle ne se limite pas à la crise sanitaire mais s’est accentué progressivement depuis de longues années.
Des tirs d’arme à feu visant les forces de l’ordre et les pompiers
Malgré de nombreuses manifestations pacifiques et très calmes, une partie de la population a aussi fait preuve d’une grande violence pour exprimer sa colère. En effet, dans la nuit du 22 au 23 novembre à Fort-de-France, des policiers et pompiers intervenus pour des feux de poubelles ont été visés par des tirs d’armes à feu et des projectiles. Heureusement, ces attaques n’ont fait aucun blessé.
« Nous sommes intervenus vers 23 h 30 en appui des pompiers. Nous avons reçu des projectiles. D’autres feux de poubelles et de véhicules ont été allumés vers 1 h 45, c’est à ce moment que les patrouilles ont essuyé des tirs de 9 mm à plusieurs reprises. Des impacts ont été relevés sur les véhicules »
Joël Larcher, responsable de la communication de la direction départementale de la sécurité publique de Fort-de-France.
Selon le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu et de l’intérieur Gérald Darmanin, des gendarmes auraient aussi essuyé des tirs à balles réelles.
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