Marion Bartoli est une femme épanouie. Devenue l’une des voix emblématiques de RMC, où elle anime chaque dimanche Bartoli Time en plus d’intervenir régulièrement chez les Grandes Gueules du Sport, l’ancienne joueuse est également la mère d’une petite Kamylia, née de son union avec Yahya Boumediene, ancien footballeur belge. Une renaissance pour celle qui a vécu un long calvaire après l’arrêt de sa carrière.
Victime d’un compagnon toxique, Marion Bartoli tombe alors dans l’anorexie, déterminée « rentrer dans un 36 » pour répondre aux remarques perfides de celui qui partage sa vie et n’a de cesse de la dénigrer sur sa silhouette. « En 2015, j’entame un régime draconien, a-t-elle rembobiné dans les colonnes du Parisien. J’ai restreint mon apport alimentaire à l’extrême jusqu’à 400 calories par jour. J’ai développé des troubles sans m’en rendre compte. »
« Ça a été un choc »
« J’étais dans un déni total. C’est le principe même de cette maladie. Le cerveau met en place un mécanisme de défense pour continuer à se restreindre, a-t-elle expliqué. On se répète que tout va très bien. (…) A l’époque, ma seule préoccupation était de savoir comment j’allais tenir avec quelques feuilles de salade dans le ventre. » Incapable de « toucher des objets électriques , à supporter l’eau de la douche sur sa peu », Marion Bartoli « dort tout le temps » et a « toujours froid ».
Mais en 2016, la situation est telle qu’elle est exclue pour « raisons médicales » du tournoi senior de Wimbledon. « Mon ami Philip (Brook, le patron de Wimbledon) me convoque et me dit « Je ne veux pas te laisser jouer , tu vas faire un arrêt cardiaque sur le terrain ! » Ça a été un choc.. Vous pouvez tout m’enlever, mais pas le tennis ! Je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de me suicider. J’ai alors été hospitalisée durant trois mois », a-t-elle révélé.
Le retour à une vie normale a été long. « Une fois que j’ai réussi à comprendre ce qui m’était arrivé et que je n’en avait plus honte, je me suis alors confiée dans mon livre « Renaître » en 2019, a-t-elle souligné. Ça a été un très long chemin psychologique, une fois hospitalisée pour reprendre goût à la vie, arrêter de me faire du mal, me dire que je valais mieux que ça. »