La Section paloise a choisi de ne pas attendre. Cette semaine, le club qui évolue en Top 14 a confirmé qu’il alignerait Hugo Auradou pour la rencontre prévu samedi du côté de Perpignan (16h30). De quoi provoquer des réactions puisque l’international tricolore est toujours mis en examen pour « viol aggravé en réunion », tout comme son coéquipier du XV de France, Oscar Jegou. L’affaire qui avait pris sa source lors d’une tournée des Bleus en Argentine cet été, n’est pas encore terminée et la décision de Pau de ne pas attendre la décision définitive des juges, a fait bondir l’avocate de la plaignante.
Dans des propos accordés au Parisien, Natacha Romano a dit son effarement : « Le club n’a aucune éthique à partir du moment où il n’écarte pas, au moins jusqu’à une décision juridique sur l’affaire, un joueur qui reste à ce jour mis en examen pour des délits gravissimes. » Pour l’avocate, ce choix aurait presque des airs de prise de position douteuse de la part de Pau : « C’est dénigrant pour les femmes. Le fait que le club permette à une personne inculpée de jouer signifie qu’il la soutient. C’est un message ténébreux, une légitimation de la violence. »
À l’épreuve d’Aimé-Giral
Toujours présumé innocent, Hugo Auradou ne devrait donc pas jouer, ni même figurer dans le groupe de la Section paloise, selon Maître Romano. Une vision des choses que ne partage donc pas le club dont le manager, Sébastien Piqueronies, a précisé vendredi devant la presse que le deuxième ligne débuterait le match. Âgé de vingt-et-un ans, Hugo Auradou a été inculpé comme Oscar Jegou il y a trois mois pour « viol aggravé en réunion » pour des faits présumés qui auraient eu lieu dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier dans la ville de Mendoza, sur une femme de trente-neuf ans.
Tandis qu’Oscar Jegou a lui aussi repris l’entraînement dès la fin septembre avec son club de La Rochelle, Hugo Auradou va donc réapparaitre en compétition officielle ce samedi à Aimé-Giral. Reste à voir quel accueil le public perpignanais lui réservera.