La pression monte à la Ligue de football professionnel. Selon les modalités du deal conclu avec DAZN et beIN Sports cet été quant aux droits télévisuels de la Ligue 1 pour la période 2024-2029, une première traite devait être réglée avant le 30 août dernier. Or, le groupe médias qatarien n’a pas honoré ce versement initial, réclamant des clarifications à la Ligue sur des largesses accordées à DAZN pour la commercialisation du quasi-direct.
Le prétexte ne passe plus auprès des clubs de Ligue 1, qui attendent depuis un mois et demi 24% de la somme promise par beIN Sports – soit 80 millions d’euros pour les droits d’un match par journée de championnat et 20 millions d’euros de sponsoring. Impatient, l’OL a d’ores et déjà mis en demeure la LFP pour ce manquement, non sans attaquer la légitimité du partenariat conclu avec Qatar Tourism et imposé à l’ensemble des acteurs de l’élite.
Le HAC entend boycotter beIN
Aujourd’hui, c’est au tour du Havre de partir au combat. Le président Jean-Michel Roussier ne cachant plus son exaspération face à la situation. Le patron du club normand a fait savoir qu’il n’accepterait pas au stade Océane les équipes techniques de beIN Sports si toutefois le HAC devait être concerné par un match de L1 programmé un samedi à 17h – le créneau de diffusion réservé au groupe qatarien. Et ce tant que beIN n’aurait pas réglé sa dette.
Selon L’Equipe, la double casquette de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et dirigeant de beIN Media Group, serait un motif de crispation en plus parmi les différents représentants du championnat de France en cette période de tension extrême. D’autres clubs pourraient très vite suivre le mouvement ainsi initié par les Havrais.