Pour 80 millions d’euros, beIN Sports s’est adjugé les droits d’un match premium par journée de championnat cette saison. A cette enveloppe s’ajoutent 20 millions d’euros de sponsoring, sans oublier les 40 millions d’euros investis pour les droits de la Ligue 2. Cette manne globale complète les 400 millions d’euros promis par DAZN pour le reste de la Ligue 1 – soit huit rencontres par levées. Des fonds très attendus par les différents clubs de l’élite.
Oui mais voilà, alors que l’échéancier négocié avec la Ligue de football professionnel prévoyait un premier versement en août, avant même l’ouverture des débats, beIN Sports à ce jour n’a toujours rien versé à la Ligue. Les droits d’ores et déjà transférés aux acteurs de la L1, le 30 août dernier, ont ainsi été grevés à hauteur de 24%. Un manque à gagner fatalement pénalisant pour nombre de clubs aux finances exsangues.
La LFP temporise, les clubs s’impatientent
Dans un courrier adressé à la LFP le 10 septembre dernier, beIN Sports demande des clarifications quant aux modalités du contrat préalablement signé, en termes de production notamment. Les attaques et dommages subis du reste en début d’exercice sur les différents stades de Ligue 2 (dans le cadre de la fronde des supporters pour une reprogrammation des matches le samedi soir) justifient par ailleurs cette posture du groupe médias qatarien selon son point de vue.
La prochaine échéance de paiement est programmée en novembre, puis en février, en mai et enfin en juillet. La position dominante sur l’échiquier du football français de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et de beIN Media Group pousse la LFP à demeurer diplomate à cette heure, mais la gronde des clubs de Ligue 1 en mal de liquidités rend la situation explosive. A charge pour Vincent Labrune, fraîchement réélu à la présidence de la Ligue, de trouver rapidement une issue positive à ce fâcheux contretemps.