Le 30 août dernier, beIN Sports aurait dû verser 24% de la somme prévue à son contrat de diffuseur de la Ligue 1. Soit une enveloppe annuelle globale de 80 millions d’euros au titre des droits TV (pour un match de championnat par journée), plus 20 millions d’euros de sponsoring. A ce jour pourtant, pas un centime n’est encore arrivé dans les caisses de la Ligue de football professionnel (LFP).
Officiellement, le groupe qatarien exige une clarification sur la commercialisation du quasi-direct par DAZN, qui de son côté a raflé huit matches sur neuf par levée de L1 contre 400 millions d’euros par an. Mais ce coup de force de beIN n’est évidemment pas du goût de la Ligue et des clubs suspendus au versement de ces droits TV.
Un deal caduque selon l’OL
Particulièrement impatient au vu de ses finances exsangues, l’OL a décidé de jeter un pavé dans la mare en faisant parvenir à la LFP une mise en demeure, rapporte ce jeudi RMC. Dans un courrier adressé au président de la Ligue Vincent Labrune, le club rhodanien exige le paiement des sommes dues. « Nous vous demandons d’entreprendre sans délai toutes les démarches de recouvrement nécessaires des sommes dues par beIN Sports », tonne le directeur général lyonnais Laurent Prud’homme.
Au-delà de cette mise en demeure, l’OL conteste le deal marketing entre beIN Sports, via Qatar Tourism, et la LFP, « considérant le partenariat consenti en violation de nos droits comme nul et non avenu ». Les Gones dénoncent ainsi « l’incompétence de la LFP pour décider de la commercialisation des inventaires marketing relatifs aux propriétés des clubs ». Mais aussi « le non respect des prérogatives du Conseil d’administration, le non respect des règles de répartition et la violation des règles de non concurrence. »