Coup de tonnerre dans la course à la présidence de World Rugby ! A un peu moins de deux mois de l’élection, le favori John Jeffrey a annoncé qu’il retirait sa candidature. Devenu vice-président de l’instance internationale suite au retrait forcé de Bernard Laporte, englué dans des affaires judiciaires, l’Ecossais avait la faveur des pronostics pour succéder à Bill Beaumont (72 ans), qui ne souhaitait pas briguer un troisième mandat. Mais l’ancien troisième ligne de l’équipe d’Ecosse, âgé de 65 ans, n’a pas reçu le soutien de sa Fédération, en raison de sa gestion financière lorsqu’il était président du conseil d’administration de Scottish Rugby Limited de 2020 à 2023.
« Je suis très amer. Je suis très bouleversé – très, très bouleversé. Être battu par son propre pays fait vraiment très mal, a-t-il déclaré à BBC Sport Scotland. Les gens se moquent maintenant de nous. Cela ne donne pas une bonne image du conseil d’administration de Scottish Rugby Limited. Il y a beaucoup de politique mais certains auraient pu mettre leurs différends de côté. L’Écosse avait l’occasion de diriger une fédération internationale, cette opportunité ne se représentera plus avant dix ans. Je sais que j’étais favori pour gagner. »
Vers un duel Robinson – Benazzi ?
Il ne reste donc plus que trois candidats à la présidence de World Rugby : Brett Robinson, Andrea Rinaldo, Abdelatif Benazzi. Les trois hommes sont d’anciens joueurs internationaux. Robinson (54 ans) était l’ancien troisième ligne des Wallabies et pourrait devenir le premier président de World Rugby venant de l’Hémisphère Sud. Rinaldo a quant à lui disputé quelques matchs en deuxième ligne avec l’équipe d’Italie.
Quant à Benazzi (56 ans), il a porté à 78 reprises le maillot du XV de France. Selon les sites spécialisés, la victoire devrait se jouer entre l’Australien et le Français, avec un léger avantage pour Benazzi, qui pourrait devenir le deuxième Français à diriger World Rugby, après Bernard Lapasset (2008-2016).