Dix ans après s’y être hissé, les Bleues ne font plus partie du groupe mondial. Opposée ce week-end aux Colombiennes sur la terre battue du Hatogrande Country Club, l’équipe de France est tombée de très haut lors de ce barrage de Billie Jean King Cup. Battues 3-2 à l’issue d’un dernier double (qu’ont disputé Chloé Paquet et Clara Burel) qu’il ne fallait pas perdre (6-3, 6-4 contre Emiliana Arango et Camila Osorio), les Tricolores quittent l’élite. Une énorme désillusion pour le tennis français comme pour le capitaine de l’équipe Julien Benneteau. Ce dernier avait d’ailleurs beaucoup de mal à accuser le coup.
« Le résultat est très dur. Il y a beaucoup de tristesse, de déception de se retrouver dans le deuxième groupe. Je suis très triste et très déçu », déplorait Benneteau, conscient que les conditions, avec ce barrage disputé en haute altitude (NDLR : A 2 600 mètres) mais aussi le forfait de Diane Parry après le premier simple – qu’elle avait de surcroît remporté – avaient sérieusement compliqué la tâche de ses joueuses. Sur l’état d’esprit, l’ancien 25eme mondial estime en effet qu’il n’a rien à reprocher à Varvara Gracheva, Chloé Paquet, Clara Burel et donc une Parry contrainte bien prématurément de laisser ses coéquipières décider de leur sort sans elle.
Benneteau : « Elles ont tout donné »
Benneteau leur a d’ailleurs fait savoir après l’élimination. « Depuis le tirage au sort, on savait que c’était un match piège par rapport aux conditions. Après, ce que j’ai dit aux quatre filles qui sont là (Diane Parry, Burel, Varvara Gracheva et Paquet), c’est qu’on n’a rien à leur reprocher dans leur investissement, dans leur état d’esprit, dans tout ce qu’elles ont fait pour être les meilleures possibles aujourd’hui. Elles ont tout donné. On est tombés sur une (Camila) Osorio qui joue très bien dans ces conditions. Elle a gagné le tournoi de Bogota, cette année, ce n’est pas pour rien (…) On savait que cette rencontre serait très difficile avec l’altitude, la météo et Osorio qui était au-dessus pendant les deux simples. Sur l’investissement, sur la motivation, la préparation et les matchs, mes quatre joueuses ont joué ont tout donné, mais ca n’a pas suffi. Les Colombiennes ont été meilleures que nous. » Le Burgien est persuadé d’une chose : pour retrouver au plus vite le groupe mondial, les Bleues vont devoir trouver « comment être plus fortes et remonter ». Il voit également dans cette gifle la « résultante de pas mal de choses de ces derniers mois et dernières années. »