Bixente Lizarazu, la catastrophe

Le mercato hivernal s’annonce une nouvelle fois animé à l’Olympique de Marseille malgré le bon début de saison du club olympien. Et un nom est au cœur de toutes les conversations, celui de Paul Pogba que les dirigeants de l’OM souhaiteraient de plus en plus voir débarquer. Et ce malgré les doutes qui entourent le champion du monde tricolore, suspendu durant 18 mois pour dopage après avoir été victime de blessures à répétition.

Pour beaucoup, le risque est trop gros pour le deuxième de Ligue 1. Surtout, le cas Pogba rappelle certains mauvais souvenirs, au premier rang desquels celui de Bixente Lizarazu. Le champion du monde tricolore n’aura en effet fait que passer chez les Ciel et Blanc. Arrivé en fin de contrat au Bayern Munich, où il a tout gagné, et désireux, à 34 ans, de rentrer en France, le latéral basque semblait pourtant séduit à son arrivée dans la cité phocéenne, estimant « le challenge excitant » et le « défi à sa mesure ».  

« Si j’étais resté, je l’aurais emplâtré »

Pourtant après seulement six mois, l’ancien Bordelais décide de quitter l’OM. Conséquence d’un début de saison décevant qui pousse José Anigo, l’entraîneur, à démissionner après deux contre-performances contre Paris et Ajaccio, de même que Jean-Christophe Bouchet, le président. Et tandis que Philippe Troussier débarque sur le banc, Bixente Lizarazu sait rapidement que l’aventure olympienne touche déjà à sa fin.

«  J’ai bien apprécié la période avec José Anigo. Après, j’ai eu un problème avec une personne », raconta-t-il après la fin de sa carrière, ajoutant : « Quarante-huit heures après son arrivée, lors du stage de Caen, j’avais compris que je ne jouerais pas. » Mais plus que le temps de jeu inexistant, ce sont les méthodes de Philippe Troussier qui ne passent pas. « Si j’étais resté, je l’aurais emplâtré, expliqua-t-il. Je me suis dit que je ne pouvais pas en arriver là, car je n’avais jamais ressenti cela dans ma vie. Il valait mieux arrêter les conneries et passer à autre chose. S’il n’y avait pas eu cet entraîneur, l’aventure aurait pu continuer à Marseille. »

Six mois et puis s’en va. Bixente Lizarazu décide finalement de revenir au Bayern Munich, où il retrouve vite son rang dans le couloir gauche de la défense bavaroise. « J’ai compris que nos modes de fonctionnement, à Philippe Troussier et à moi-même, n’étaient pas compatibles. C’était plus que cela, c’était une incompatibilité de caractères qui se traduisait par des accrochages verbaux. En fait, nous n’avions rien en commun », justifie-t-il.