Jusqu’à maintenant, le nom de David Goffin évoquait uniquement des défaites pour Benjamin Bonzi, battu lors de ses trois confrontations avec le Belge. Le Gardois attendait depuis longtemps une première victoire face à l’une de ses bêtes noires sur le circuit. Elle est intervenue à un excellent moment, puisqu’elle a permis lundi au poulain de Lionel Zimbler de retrouver le 2eme tour à Melbourne un an après avoir bu d’entrée la tasse contre Lorenzo Musetti. Bonzi ne s’est pas contenté de débloquer son compteur et de conjurer le sort face à l’ancien membre du Top 10 aujourd’hui 54eme au classement. Il l’a passé à la moulinette pendant deux sets avant de le dominer encore, dans le troisième, certes beaucoup plus disputé, pour finalement être récompensé de son très beau match en trois sets (6-1, 6-2, 7-6) après un peu plus de deux heures de jeu (2h12).
Le vainqueur du tournoi de Metz (son premier titre sur le circuit) en fin de saison dernière, dans un grand jour, a fait très forte impression face à un Goffin longtemps incapable de contrer l’agressivité du Français. Bonzi, peut-être rattrapé par la tension inévitable au moment de conclure un match mais probablement surtout par le scénario de deux de ses défaites contre Goffin, à Montpellier, où le Belge l’avait renversé les deux fois alors qu’il semblait tenir sa victoire, a eu plus de mal à malmener son adversaire de 34 ans dans la dernière manche. Ses deux erreurs consécutives (ce qui ne lui était pratiquement pas arrivé du match) à 5-4 alors que le 64eme au classement servait pour le gain de la rencontre ont ainsi permis à l’ancien numéro 7 mondial d’y croire de nouveau. Mais pas bien longtemps.
Bonzi attendait Dimitrov, ce sera… Passaro
Malgré trois balles de match sauvées dans le jeu décisif qui a suivi, « La Bonz » a en effet fait de nouveau la loi (9-7), abreuvant de coups plus puissants les uns que les autres un Goffin aux abois avant de boucler le match sur une défense héroïque. Un bonheur ne venant jamais seul, le deuxième qualifié français du jour après Arthur Cazaux a appris après sa victoire qu’il n’affronterait pas le redoutable Grigor Dimitrov, contraint à l’abandon face à Francesco Passaro, mais le lucky loser italien de 24 ans classé au 104eme rang mondial et qui avait déjà profité du forfait de dernière minute de Fabio Fognini pour intégrer le grand tableau.
Peut-être un nouveau signe de destin pour celui qui avait connu pas mal de coups de pouce dans le même genre depuis le début de l’année (NDLR : Bonzi avait bénéficié de l’abandon d’Andreev à Brisbane et de celui de Fognini à Adelaïde mais aussi du forfait de Jiri Lehecka dans ce même tournoi d’Adelaïde). L’histoire est peut-être en marche pour le numéro 7 français, dont le tableau a soudainement pris une autre tournure. A lui d’en profiter maintenant.