Canal+, coup de tonnerre en Ligue 1 ?

Cela fait maintenant six mois qu’un couple inédit diffuse la Ligue 1: DAZN, qui a récupéré neuf matches par journée pour quelque 400 millions d’euros par an, et beIN Sports, qui retransmet la rencontre du samedi après-midi (à 17h) contre un chèque de 100 millions d’euros. Ce n’est pas le montant espéré par Vincent Labrune, mais le président de la Ligue de football professionnel s’en contente pour l’instant volontiers, conscient que tout pourrait bientôt s’écrouler.

DAZN, qui compterait seulement 500 000 abonnés environ aujourd’hui, pourra effectivement rompre son contrat avec la LFP s’il n’atteint par la barre des 1,5 millions de clients d’ici décembre prochain. Un scénario qui paraît probable selon Maxime Saada, le président du groupe Canal+, qui a refusé de participer à l’appel d’offres des droits TV du championnat sur la période 2024-2029. Pour lui, le pire est peut-être à venir pour le football hexagonal et ses clubs.

« Il n’y a pas de décision définitive chez Canal »

« Actuellement, c’est très compliqué pour DAZN de retrouver une équation économique avec le montant investi aujourd’hui, estime ainsi le patron de la chaîne cryptée, interrogé mercredi par la commission de la Culture du Sénat et cité dans les colonnes du journal L’Equipe. Je crois qu’il faut déjà remercier DAZN d’avoir consenti à investir 400 M€ par saison et beIN Sports 100 M€ parce que sinon… Mais je pense hélas que la situation va continuer à se dégrader. »

« À un moment, la réalité économique s’impose à tous les acteurs, y compris DAZN. Donc je ne pense pas qu’on soit au bout de l’histoire », poursuit-il. La suite de cette histoire pourrait-elle à nouveau s’écrire avec Canal+ ? Maxime Saada ne l’exclut pas. « Il n’y a pas de décision définitive chez Canal, dit-il. La décision dépend des circonstances. Est-ce que la porte est entrouverte aujourd’hui ? Non. Est-ce qu’elle peut s’ouvrir demain ? Cela dépendra des conditions. »