Canal+ en deuil

Après avoir longuement débattu comme à son habitude de l’actualité politique – riche-, de la visite du Pape en Corse ou de la tragédie vécue par Mayotte, ravagée par le cyclone Chido, et reçu Laurent Gerra, Pascal Praud est apparu ému au moment de conclure « L’Heure des pros », lundi. Le moment était venu pour l’ancien reporter de Téléfoot de rendre hommage à l’une de ses collègues.

Ancienne réalisatrice de son émission L’heure des Pros, Audrey Misiraca est en effet décédée dimanche 15 décembre, après avoir passé deux semaines en soins palliatifs. « Et puis je voulais vraiment qu’on ait un mot pour Audrey Misiraca parce que notre équipe CNews et le groupe Canal sont en deuil, a-t-il lancé pour commencer. Je vous ai souvent parlé d’elle qui a réalisé de nombreuses années cette émission et qui est décédée hier. C’était une jeune femme que nous aimions, qui avait deux petits enfants en bas âge et qui a fait preuve d’un courage, d’une force et d’une lucidité dans ces derniers moments qui est peu commune. »

« Une vie parfois injuste et cruelle »

Pascal Praud a poursuivi son hommage en évoquant les derniers instants de vie de la jeune femme à l’institut de soins palliatifs Jeanne Garnier, situé dans le XVe arrondissement de Paris. « Elle était ces derniers jours dans cet institut où on vient lorsqu’il n’y a plus d’espoir. On est accompagné en soins palliatifs. Ces derniers jours, elle avait gardé toute sa lucidité et c’est ça qui est terrible dans ce témoignage, elle savait ce qui l’attendait, elle affrontait cette réalité. Elle avait pris ses dispositions et ça fait réfléchir, forcément. »

Le présentateur de L’Heure des pros, qui a récemment perdu son père, s’est d’ailleurs dit bouleversé par ses visites auprès de sa collègue. « Quand nous allions la voir avec Marine Lançon (la responsable d’édition de l’émission, ndlr), et que l’on voyait ces gens à l’article de la mort, on est heureux d’être vivants, on appelle ceux qu’on aime et on essaye de profiter de cette vie qui est souvent, ou parfois en tout cas, injuste, cruelle et horrible pour Audrey, pour ses enfants et toute sa famille », a-t-il soufflé, ajoutant : « Nous pensons à elle. »