Carnage sur le Vendée Globe !

Les positions n’en finissent plus de se resserrer dans le Vendée Globe. Tout du moins en ce qui concerne le trio de tête. Si Charlie Dalin continue de mener la flotte dans le Pacifique, le skipper de Macif Santé Prévoyance ne compte plus que 45 milles d’avance sur Yoann Richomme (Paprec Arkéa), Sébastien Simon (Groupe Dubreul) complétant le podium à la troisième place avec 123 milles de débours sur le leader.

Le reste de la flotte est bien plus loin puisque Thomas Ruyant (Vulnérable), quatrième, accuse 823 milles de retard, suivi de (très) près par Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB). Et loin des leaders, les bateaux ont été mis à rude épreuve ces derniers jours. En témoignent les problèmes rencontrés par Violette Dorange (Devenir), la benjamine de la course.

A l’instar de Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo for a job) quelques jours plus tôt, la Charentaise a en effet dû réparer un winch cassé. Une réparation pour le moins  fastidieuse puisqu’elle a dû s’y reprendre à deux fois, s’afférant pas moins de sept heures sur cette colonne de winch, qui sert à manœuvrer ses voiles sans devoir trop s’employer physiquement.

« Cétait une grosse, grosse journée »

«  Je suis contente de moi parce que j’ai réussi à réparer ma colonne. J’ai dû tout démonter, tout nettoyer, toutes les pièces, tout checker. Et ensuite la remonter. Et une fois que j’avais réussi à tout remonter, que j’avais tout fini, ce qui m’a pris déjà bien 4 heures je dirais, bah ça ne fonctionnait toujours pas, a-t-elle ainsi expliqué. Du coup j’ai dû tout redémonter pour tout refaire une deuxième fois. Et la deuxième fois, ça y est, c’était la bonne. Les chaînes de ma colonne se sont bien mises et ça a arrêté de dérailler. »

« Ça a été  assez épuisant parce que j’ai fait ça de 3h TU à 10-11h. J’ai fait 7h de réparation. Et ensuite je ne me suis pas arrêtée parce qu’il a fallu tout ranger, tout nettoyer. C’était un carnage parce qu’il y avait de la graisse de chaîne partout dans mon cockpit », a poursuivi celle qui pointe pour l’heure à la 26e place du Vendée Globe.

« Après il y a eu aussi les manœuvres, donc prise de ris, enlever les ris plusieurs fois, et puis un empannage avec tout le matossage. Et aussi écoper de l’eau qu’il y avait à l’avant de mon bateau au niveau des dérives. Enfin bref, c’était une grosse, grosse journée, a-t-elle encore insisté. Et là il fait nuit maintenant et je vais pouvoir enfin aller me reposer. C’était dur mais je suis contente d’avoir réussi. Et j’ai eu un peu peur de ne pas pouvoir me servir de ma colonne jusqu’à la fin de la course. Ça aurait été vraiment compliqué parce que ma colonne elle me permet de démultiplier les forces. Et sans elle c’est vraiment dur de faire les manœuvres. Donc c’est une bonne chose de faite. C’est réparé et je vais pouvoir continuer et surtout me reposer maintenant. »