L’équipe de France féminine de biathlon n’a pas encore trouvé la formule gagnante. Les Bleues ont disputé quatre relais cette saison en Coupe du monde, et si elles ont terminé à chaque fois sur le podium, ce n’était jamais sur la plus haute marche.
C’est une vraie anomalie, car les Tricolores affichent un état de forme resplendissant depuis le début de l’hiver, sur les courses individuelles. Lou Jeanmonnot (2e du classement général) est à la lutte pour le gros globe de cristal, et quatre de ses coéquipières sont dans le Top 10: Julia Simon (4e), Jeanne Richard (5e), Océane Michelon (6e) et Justine Braisaz-Bouchet (9e).
Pour tout ce beau monde, la prochaine étape est la plus importante de la saison: les championnats du monde, à Lenzerheide. Les Bleues, en plus de viser des médailles sur les courses individuelles, ont l’ambition de garder leur titre mondial sur le relais. Mais avec qui ?
Qui en relais chez les Bleues ?
Avec cinq éléments de premier plan, et seulement quatre noms à cocher sur la liste, le staff des Bleues va avoir des problèmes de riche. Lou Jeanmonnot, la plus complète de la bande, et la plus régulière cet hiver, est certaine d’en être. Idem pour Julia Simon, qui peut faire des différences en tirant très vite, et raffole des courses en confrontation. Quant à Jeanne Richard, elle présente un profil idéal pour être la première relayeuse: elle est la meilleure tireuse du circuit Coupe du monde, ce qui donne des garanties pour mettre la machine dans le bon sens, et son petit gabarit lui permet de bien manœuvrer dans les premiers tours, parfois chaotiques.
Et ensuite ? On voit mal le staff se priver d’une taulière comme Justine Braisaz-Bouchet. La biathlète des Saisies est en difficulté derrière la carabine cet hiver, mais elle est toujours aussi impressionnante à skis. C’est surtout une biathlète expérimentée, et multi-titrée (une médaille d’or olympique, trois titres mondiaux, etc). A ce stade, on imagine plutôt Océane Michelon rester sur le banc, malgré sa 6e place au classement de la Coupe du monde. C’est ce que l’on appelle avoir l’embarras du choix.