Castres brille, le Racing 92 coule

Castres 16-14 Munster

C’est un succès de prestige que Castres s’est offert ce vendredi. A l’issue d’une rencontre crispante, le club tarnais a eu le dernier mot face au Munster, qui restait sur une démonstration de force contre le Stade Français Paris. Dès les premiers instants, le CO n’a pas fait de complexes face à l’armada irlandaise. Une attitude qui a payé dès la fin des dix premières minutes avec Abraham Papali’i qui a forcé le passage jusqu’à l’en-but du Munster pour aplatir le premier essai du match. Un score que les Tarnais ont corsé à la demi-heure de jeu par l’intermédiaire de Quentin Walcker. Sur une pénalité jouée rapidement à proximité de la ligne, le pilier a enfoncé le rideau défensif irlandais pour donner dix longueurs d’avance aux siens… avant d’écoper d’un carton jaune pour un plaquage dangereux sur Brian Gleeson. Une infériorité numérique qui a fini par faire mal à Castres. Sur une touche à dix mètres de la ligne, le Munster a mis en place un ballon porté conquérant qui a propulsé John Hodnett jusqu’à l’essai. Jack Crowley a alors passé la transformation pour ramener son équipe à trois longueurs à la pause.

La situation du CO est devenue plus compliquée quand Geoffrey Palis a dû sortir dix minutes après un en-avant volontaire. Toutefois, les Castrais ont fait bloc et n’ont rien laissé au Munster. Jérémy Fernandez a même profité d’une faute irlandaise en mêlée pour ajouter trois points au pied. Une nouvelle infériorité numérique a débuté à l’approche des dix dernières minutes quand Nicolas Corato s’est mis à la faute sur un ballon porté. John Hodnett a pu aplatir le deuxième essai du Munster, qui a pris l’avantage au score pour la première fois après la transformation signée Jack Crowley. C’est toutefois Castres qui a eu le dernier mot grâce à une pénalité de Louis Le Brun à huit minutes de la sirène. Le Munster a eu la balle de match mais Jack Crowley n’a pas trouvé la touche, Geoffrey Palis la sauvant pour ensuite mettre fin à la rencontre. Avec cette victoire (16-14), le CO lance sa saison en Champions Cup.

Sale Sharks 29-7 Racing 92

Le Racing 92 n’a pas su confirmer. Vainqueur des Harlequins le week-end dernier pour débuter son parcours en Champions Cup, le club francilien est passé à côté de son voyage à Sale. Les deux équipes se sont neutralisées pendant les 20 premières minutes de cette rencontre. C’est à ce moment que les Sharks ont haussé le ton et permis à Jean-Luc du Preez de débloquer le compteur de la formation anglaise. A l’issue d’une longue séquence de jeu au près consécutive à une touche, le troisième-ligne de Sale a trouvé un espace dans le rideau défensif des Ciel-et-Blanc pour aplatir le premier essai. A l’approche de la demi-heure de jeu, Nolann Le Garrec n’a pas été en réussite sur une pénalité avant de voir les siens subir les vagues des Sharks. A six minutes de la pause, Tom Roebuck a profité d’une succession de passes vers l’extérieur en sortie de mêlée puis d’une perte d’appuis devant lui pour corser l’addition en coin sur un essai transformé par Daniel du Preez. Juste avant le retour aux vestiaires, Guram Gogichashvili a permis au Racing 92 de reprendre espoir en bonifiant un jeu au près conquérant. L’essai du pilier géorgien a été transformé par Nolann Le Garrec, qui a ramené les siens à cinq unités. Sauf que les joueurs de Stuart Lancaster ont été muets durant les 40 dernières minutes de cette rencontre.

A peine dix minutes après la reprise, sur un jeu au pied peu inspiré de Dan Lancaster, Tom Roebuck a lancé Joe Carpenter. Ce dernier a profité de la désorganisation pour aller à dame. Le bonus est arrivé à l’heure de jeu. Après le carton jaune reçu par Maxime Baudonne, Ben Curry a tiré le maximum du travail de ses avants pour inscrire le quatrième essai des Sharks, transformé par Daniel du Preez. Ce dernier a ajouté trois points sur pénalité à l’entame du dernier quart d’heure pour assurer un peu plus le succès des siens. Dominé par Glasgow le week-end dernier, Sale lance sa compagne en Champions Cup grâce à cette victoire autoritaire (29-7) face à une équipe du Racing 92 qui n’a pas su exister et repart les mains vides.