Ce fut l’un des moments (très) forts de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le 21 juillet dernier. Absente de la scène en raison de graves ennuis de santé, Céline Dion signait son grand retour sous le feu des projecteurs en chantant, du premier étage de la Tour Eiffel, L’Hymne à l’amour. Une interprétation magnifique qui clôturait de la plus belle des manières le spectacle imaginé par Thomas Jolly.
Depuis ce jeudi, le morceau est disponible sur les différentes plateformes de streaming. Et sans surprise, le succès est au rendez-vous. Mais cette sortie tant attendue s’est accompagnée d’une grosse polémique. A en croire de nombreux spécialistes, sollicités par Libération, contrairement à ce qu’avaient assuré la production de la cérémonie et l’organisation des JO, Céline Dion n’a pas chanté en direct.
Les experts sont catégoriques
« La prestation a été réalisée sans playback. Et la voix est là », avait assuré Thomas Jolly, Victor Le Masne, directeur musical de la cérémonie affirmant « Nous avions prévu cette possibilité, mais elle a chanté réellement. » Mais l’analyse de la piste audio prouverait le contraire. « Il y a quelqu’un qui a ajusté sa voix avec un correcteur de justesse », a confié une experte, ajoutant : « C’est un producteur qui a fait ça en regardant la voix de Céline et non en l’écoutant. On sait que sa voix ne fait pas ça naturellement.»
« Ce qu’on a entendu à la télé était un playback corrigé”, a assuré Etienne Guéreau, pianiste et compositeur, précisant « On dispose d’un point de comparaison, puisque Céline Dion a déjà chanté l’Hymne à l’amour, en 2015, et en direct cette fois. » Et alors qu’en 2015, des imperfections peuvent être relevées, ce qui est normal pour une performance en direct, Céline Dion chante sans la moindre fausse note en 2024.
« Je ne vois pas comment aujourd’hui, en étant malade et sans avoir chanté depuis des années en public, elle pourrait chanter sans aucune fausse note la même chanson, dans ces conditions », a-t-il poursuivi, un producteur et ingénieur du son expérimenté se montrant tout aussi catégorique: « C’était 100 % du playback, ça s’entend dès les premières notes. On ne peut pas avoir un son de voix aussi propre en live. »