Mis en place en Seine-Saint-Denis, le dispositif AGIR cherche à responsabiliser les auteurs de violences conjugales.
Dans un objectif de lutter davantage contre les violences faites aux femmes, AGIR expérimente son nouveau centre au nord-est de l’agglomération parisienne, en Seine-St-Denis. Cela fait maintenant un an que les bénévoles de cet établissement accompagnent les auteurs de violences conjugales pour essayer de les faire changer. L’objectif ? “Mieux prévenir des violences et mieux protéger les victimes” raconte Zorha Harrach, la directrice du pôle accompagnement judiciaire de l’association Sauvegarde, au micro de FranceInfo.
En effet, si les auteurs de violences conjugales sont les bienvenus dans ce centre, c’est principalement pour les éloigner de leur domicile. Par la suite, ils sont alors pris en charge et accompagnés par des professionnels pendant six mois avec un véritable suivi psychologique. Le but est de les faire évoluer tout en les responsabilisant.
La Seine-St-Denis, deuxième département le plus impacté en France
Choix stratégique ou pur hasard ? Quoiqu’il en soit, AGIR se situe dans le deuxième département le plus touché par les violences faites aux femmes, d’après un rapport rendu publique lundi par le ministère de l’Intérieur. Classé juste derrière la Guyane, la Seine-St-Denis comptabilise 9,2 femmes victimes pour 1.000 femmes. “Pendant le confinement, nous avons été le département le plus touché par les violences. Beaucoup de femmes, souvent précaires, ont été confinées avec leur conjoint dans de petits appartements“, déclare Pascale Labbé, vice-présidente en charge de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes en Seine-Saint-Denis, à France 3.
Un constat attristant alors que la journée contre les violences conjugales se tient ce jeudi 25 novembre.
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