10 ans après la tuerie de Chevaline, un homme a été placé en garde à vue et relance l’une des affaires les plus importantes de ces dernières décennies.
C’est une affaire qui remonte au 5 septembre 2012. En Haute-Savoie, près de la petite commune de Chevaline, quatre personnes ont été retrouvées sans vie, victimes de coups de feu. C’est alors le début de l’enquête sur la tuerie de Chevaline.
William Brett Martin, un homme britannique, ancien membre de la Royal Air Force, était en pleine randonnée VTT sur le chemin de la Combe d’Ire le jour des faits. Doublé par un autre cycliste, il croisa ensuite un 4×4 qu’il qualifia de « vert ou de couleur sombre » puis une moto avant d’arriver sur un parking. Il y trouva alors une petite fille titubant et qui tomba sous ses yeux. S’il pensa d’abord à un accident de la route, le cycliste comprit ensuite qu’il s’agissait d’un meurtre. La petite fille présentait des blessures dont un impact de balle dans son épaule. Il découvrit une voiture criblée de balles. A l’intérieur se trouvaient au premier regard trois personnes, ayant chacune reçues plusieurs balles dans la tête. Les trois victimes sont Saad Al-Hilli, père de 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et la mère de cette dernière : Suhaila al-Hallaf, alors âgée de 74 ans. Il s’agissait de britanniques venus en vacance dans la région. C’est leur fille, Zainab, qui a été retrouvée par le cycliste.
Près de la voiture, un homme gisait. C’est un cycliste, celui qui avait doublé William Brett Martin sur le chemin. Son corps était criblé de sept balles. Il s’agissait de Sylvain Mollier, un habitant de la région. Zainab, la petite fille, est placée en position latérale de sécurité le temps que le cycliste appelle les autorités. Elle fut placée en coma artificiel durant quatre jours pour que son état s’améliore. Quelques heures plus tard, les forces de l’ordre découvrirent une autre petite fille, vivante elle aussi. Il s’agit de Zeena, quatre ans, l’autre fille du couple, qui a été retrouvée sous les jambes de sa mère.
L’enquête sur la tuerie de Chevaline commença alors pour trouver le, ou les coupables. William Brett Martin avait témoigné qu’il avait croisé un 4×4 et une moto, les enquêteurs se penchèrent donc sur ces informations. Zainab, l’aînée, mettra quelques temps avant de pouvoir parler. Si elle a dévoilé peu d’informations sur la scène, les forces de l’ordre ont tout de même appris qu’il n’y avait qu’un seul « méchant ». L’arme utilisée lors du meurtre fut identifiée comme appréciée des fins tireurs et les enquêteurs déclarèrent que trois chargeurs ont été utilisés, demandant une certaine dextérité. La piste de tireurs expérimentés est donc privilégiée.
Plusieurs pistes sont donc évoquées, notamment celle d’un ancien policier, Eric Devouassoux, collectionneur d’armes, qui sera finalement disculpé par la suite. Mais l’homme qui nous intéresse est un motard. Aperçu non loin de la scène de la tuerie de Chevaline, par des agents de l’ONF (Office National des Forêts) en 2012, il avait été interrogé en 2015 mais cela n’avait pas donné suite. C’est alors que Line Bonnet, procureure, a publié un communiqué de presse, annonçant qu’un homme avait été placé en garde à vue. L’avocat du motard a confirmé qu’il s’agissait bien de son client, qualifiant alors la situation de ces propos : « Il s’agit d’une erreur judiciaire, mon client vit un calvaire »
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