36 ans après les faits, la famille Bonfanti est enfin soulagée. Yves Chatin, le principal suspect placé en garde à vue depuis le 8 mai dernier pour “enlèvement, séquestration et meurtre“, a avoué cette semaine avoir tué Marie-Thérése Bonfanti.
L’affaire Marie-Thérèse Bonfanti
L’affaire remonte à 1986. Alors tout juste âgée de 25 ans, la jeune Marie-Thérèse Bonfanti, vendeuse de journaux, s’était rendu en voiture à Pontcharra pour y livrer des journaux à un particulier. Cette adresse, précisément le 1140 avenue de la gare, correspond à une maison dans laquelle six logements étaient mis en location.
Vers 15h30, Marie-Thérèse Bonfanti a été aperçue par une voisine prés de son véhicule le coffre ouvert avec un paquet de journaux en mains. Ce sera la dernière fois que la jeune femme sera vu.
Son mari, Thierry Bonfanti, qui signal sa disparition en début de soirée s’inquiétant de l’absence de sa femme.
Interrogatoires, questionnements auprès des voisins et des lieux où elle a été vue pour la dernière fois. Les enquêteurs de Grenoble avaient notamment interrogé deux agents de la gare où se trouvait Marie-Thérèse Bonfanti pour livrer ses journaux. Les deux agents affirment avoir entendu dans les alentours de 15h30 le cri d’une personne qu’ils avaient qualifié de “long et dégressif” provenant de la maison où se trouvait la voiture garée de la jeune femme.
À l’époque et avec les preuves que les autorités avaient, trois personnes étaient considérées comme suspectes. Son mari, Thierry Bonfanti, il a été placé en garde à vue une semaine après la disparition de sa femme mais après vérification de son emploi du temps il a été disculpé. Le deuxième suspect, le destinataire des journaux, également interrogé et innocenté car il était à l’hôpital de Chambéry avec sa femme au moment des faits.
Le troisième suspect, le plus important. Yves Chatain, âgé de 21 ans à l’époque, était le propriétaire de la maison située à l’adresse où Marie-Thérèse devait livrer ses journaux. Intriguant car le passé et le dossier judiciaire du jeune homme attirent l’intention des enquêteurs. Connu pour des agressions sur une femme alors encore enfant à l’âge de 14 ans ou encore une agression sur une automobiliste en l’étranglant, il a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 5000 francs d’amende.
Innocenté pour manque de preuve, Yves Chatain ne fera pas de prison et ne dira rien pendant 36 ans.
Le deuil 36 ans plus tard
Une enquête classée sans suite faute de preuves, mais grâce à la persévérance de la famille et la volonté des enquêteurs, elle est finalement rouverte en 2020, 34 ans après les faits.
Alors que le corps de la victime n’a toujours pas été retrouvé, les précisions de Yves Chatain vont peut être permettre de le retrouver. 36 ans plus tard, Yves Chatain avoue enfin avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti ce jour du 8 mai 1986 après une violente dispute.
Pour la famille de la victime c’est le soulagement, dans l’attente d’un jugement, d’une explication, d’une vérité pendant des années, “aujourd’hui je suis soulagé mais triste aussi, parce que j’apprends la vérité sur ce qu’il s’est passé sur ma sœur. On va pouvoir faire un deuil en toute dignité” raconte le frère de la victime Eugène Saia à TF1.
Le principal objectif des enquêteurs aujourd’hui est de retrouver le corps de la jeune femme après avoir résolu ce cold case. Quant à Yves Chatain il risque la prison à perpétuité.
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