Alors que la guerre en Ukraine a entrainé une inflation des prix du pétrole et du gaz, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a comparé cette crise énergétique au « choc pétrolier » de 1973. Mais qu’est-ce que le « choc pétrolier » ?
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a contribué à la flambée des prix du cours du pétrole et du gaz sur la planète. Une crise énergétique « comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973 », tels sont les mots de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, ce mercredi. Un challenge pour le gouvernement qui entend s’inspirer des anciennes crises passées comme ce fameux « choc pétrolier ».
D’où provient le terme de « choc pétrolier » ?
En 1973, lorsque l’expression apparait pour la première fois, c’est dû à la guerre du Kippour. Un conflit opposant Israël à l’Egypte et la Syrie. Cette guerre israélo-arabe est à l’initiative des pays arabes. Alors qu’ils étaient malmenés, ces derniers, producteurs de pétrole, utilisent l’or noir comme une arme.
Une manière pour eux de briser le soutien militaire reçu par les Israéliens de la part des États-Unis. Ils commencent par annoncer un rationnement de leur production, puis une hausse des prix pour finalement décider d’un embargo partiel.
Les conséquences sont importantes en Occident, les prix s’envolent. Avec un prix du baril multiplié par quatre, la matière manque…c’est la panique. Les pays arabes prennent alors conscience de leur puissance financière sur le monde, de la dépendance des pays développés envers leurs richesses.
Bien que certains experts s’accordent à dire de cette crise qu’elle était sous-jacente. Résultat de la rupture des accords de Bretton Woods en 1971, lorsque les États-Unis annoncent que le dollar ne sera plus convertible en or.
Une crise politique devenue économique
Le parallèle qui se fait entre le « choc pétrolier » de 1973 et la crise énergétique actuelle, c’est le point de départ : une crise politique. En effet, comme pour la crise des années 70, c’est une guerre qui en est à l’origine. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a été le déclencheur. L’Europe dépendante de l’énergie russe a dû revoir ses accords commerciaux avec Moscou.
Ne voulant pas revivre la stagflation, c’est-à-dire un choc inflationniste obligeant les banques centrales à augmenter massivement les taux, tuant la croissance, Bruno Le Maire a estimé qu’il faut « être plus inventif ». Pour lui la « bonne réponse […], c’est l’indépendance totale ». Une décision qui a un coût.
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