A l’occasion des 230 ans de la mort de Louis XVI, voici quelques éléments pour comprendre cet épisode fondateur de la république française
Le roi Louis XVI, pourtant dernier dans l’ordre de succession, se retrouve sur le trône de France en 1774. Le royaume de France est alors en grande difficulté, notamment à cause d’une importante crise financière. Louis XVI est connu pour avoir été le dernier roi de l’Ancien régime. Il incarne ainsi la fin de la monarchie de droit divin et symbolise le début de la république.
Les années révolutionnaires après 1789
A cause de l’implication de la la France dans la guerre d’indépendance américaine, les finances du pays sont au plus bas. Louis XVI décide alors de convoquer la noblesse, le clergé et le Tiers Etat le 5 mai 1789, afin de trouver une grande réforme fiscale pour rétablir la santé économique du pays. Le 17 juin, les députés du Tiers État se proclament « Assemblée nationale », la monarchie de droit divin est ensuite abolie. Craignant un complot du roi, les parisiens prennent la Bastille le 14 juillet 1789.
Disposant toujours de son droit de veto, le roi hésite à ratifier l’abolition des privilèges puis la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 4 août. Cet acte va accentuer sa réputation de roi faible et indécis. Se voyant dans une position où ni le peuple, ni le Clergé ou le Tiers Etats ne lui font confiance, Louis XVI commet l’irréparable. Craignant pour sa vie, il décide de fuguer à Varennes avec ses enfants, sa soeur et sa femme Marie- Antoinette.
La fuite de Varennes
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, armés de faux passeports et déguisés le roi et sa suite embarquent dans une calèche en direction de la Lorraine. Ils espèrent alors trouver des soutiens au Luxembourg de la part d’autres familles royales européennes. Selon la légende, ce serait à cause d’une pièce de monnaie, sur laquelle est dessiné le profil du roi que l’on a démasqué la famille royale à Varennes.
A ce moment-là , le roi est placé « sous surveillance du peuple » au palais des Tuileries. Danton a d’ailleurs dit à ce moment là au club des Cordeliers, réclamant la République, L’individu royal ne peut plus être roi ». Cet évènement jugé « lâche » a rendu les français encore plus méfiants et opposés à la royauté. Louis XVI a perdu toute la confiance du peuple. Il est alors de nouveau emprisonné puis jugé pour « conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l’État« .
Le jugement du roi
Ce moment important de l’histoire de France est symptomatique du début d’une nouvelle ère. En effet, deux sacralités s’opposent : celle du roi et celle de la Révolution. Selon Robespierre « Louis doit mourir parce qu’il faut que la patrie vive ». Cependant, la majorité de la Convention est favorable à la tenue d’un procès. Le roi n’a en effet jamais accepté la Constitution de 1791, il a agit en traitre en quittant la France pour trouver secours auprès d’autres monarchies européennes. Un jeune député de 25 ans prénommé Saint Just, assène Louis XVI en déclarant : « On ne peut point régner innocemment », le traitant ensuite de « rebelle » et « d’usurpateur », lui conférant ainsi l’image d’ennemi de la nation.
21 janvier 1793: mort du roi
Ce qui devait arriver, arriva. Le verdict de son procès a lieu le 15 janvier 1793 et c’est la sentence est irrévocable, c’est la peine de mort. Son exécution publique a lieu le 21 janvier 1793 place de la Révolution, rebaptisée Place de la Concorde à Paris.Le 16 Octobre 1793, Marie-Antoinette, épouse du roi déchu, sera à son tour guillotinée en place publique. Ainsi, Louis XVI incarne un martyr pour les partisans de la monarchie mais c’est aussi le début d’une nouvelle ère : celle de la Terreur de Robespierre et du début de la République française.
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