L’une des plus belles séries des années 90 va voir sa suite arriver sur les écrans : Code Quantum, la série qui raconte l’histoire de Sam Beckett dans l’Histoire de l’Amérique … Oh Bravo !
C’était quoi Code Quantum ? “Tout a commencé à l’époque où je dirigeais une expérience de voyage dans le temps appelée “Code Quantum”. Lors de cette expérience, une horloge cosmique déréglée me fit passer de l’état de physicien… à celui de pilote d’essai. Ce qui aurait pu être amusant si j’avais su piloter… Heureusement je suis aidé par Al, mon ange gardien (…) Bref, je me promène à travers le temps, passant de la peau d’un personnage à un autre en essayant de réparer les erreurs du passé. Et j’espère chaque fois que mon prochain saut dans le temps me ramènera chez moi et me rendra enfin mon vrai visage…”
Code Quantum : un voyage dans le temps …
Code Quantum arrive sur les écrans américains la même année que la sortie de Retour vers le futur 2, autre film bien connu traitant du voyage dans le temps. Thème iconique de la pop culture depuis HG Wells et sa machine à voyager dans le temps en passant par de nombreuses incarnations à la télévision, le voyage dans le temps ne cesse de fasciner. Dans les années 60, Irwin Allen propose par exemple Au cœur du temps où déjà, une équipe de scientifiques fabriquaient une machine à voyager dans le temps pour tenter de changer le court de l’Histoire (comme l’incendie par Néron ou le naufrage du Titanic).
Si Code Quantum en reprend bien des aspects, elle expurge (dans un premier temps) tout ce qui peut compliquer les histoires de voyage dans le temps comme les paradoxes temporels. La série est même plutôt maline dans sa structure. Chapeautée par Donald Bellisario (Magnum), elle a une structure proche du procedural (un épisode une histoire, sans suite réelle entre les épisodes). Sam reçoit une “mission” de son hologramme Al, il remplit la mission et “saute” dans le temps vers une nouvelle mission (comme dans les séries policières où une enquête succède à une autre). Les seuls vrais personnages récurrents sont Sam, Al (et Ziggy, l’ordinateur qui donne les informations pour Sam), même si la série fera de temps en temps revenir des personnages comme Jimmy, Abigail, Alia ou Zoey.
La mécanique est simple mais implacable et chaque épisode permet d’explorer comme dans le format de l’anthologie des univers différents (un meurtre à résoudre, une vie à sauver, un destin à bouleverser). La série d’affranchit aussi des événements historiques à changer à l’exception de quelques uns marquants comme la mort de Maryline Monroe ou l’assassinat de JFK.
Dernier élément marquant : si Scott Bakula est l’acteur principal de la série, donc présent à chaque épisode, son alter ego Sam remplace littéralement des gens dans le passé, sans que cela n’altère la vie de celles et ceux qui l’entourent. En d’autres termes, si Sam remplace une femme, les gens autour continuent de voir la femme et donc Scott Bakula / Sam est donc habillé, bouge, comme la femme qu’il remplace.
Code Quantum : … et dans l’Histoire
Code Quantum va bien plus loin que d’être une série où le héros sauve une vie et repart. Cette structure là a été déjà maintes et maintes fois exploitée dans d’autres séries comme Le fugitif, Hulk ou Les routes du paradis. La série utilise cette formule bien connue pour en réalité raconter une histoire de l’Amérique de la seconde moitié du XXème siècle. Comme Sam ne peut théoriquement voyager que dans sa ligne de vie, les sauts se font entre 1953 (sa naissance) et 1999 (l’année où se fabrique le projet Quantum – “le futur” pour la série). Cette période est très riche pour l’Histoire des Etats-Unis et il y a bien des sujets à raconter et que la série va aborder souvent de la plus belle manière qui soit : la ségrégation et les droits civiques, la guerre du Vietnam, la place des femmes dans la société américaine, la peine de mort, … Les thèmes ne seront jamais survolés et seront abordés avec le plus grand sérieux et la plus grande émotion.
Mais Code Quantum va aussi raconter une part de la culture américaine, permettant à Sam de croiser voire incarner celles et ceux qui l’ont façonnés comme Michael Jackson, Marylin Monroe ou Stephen King.
Difficile d’extraire les épisodes importants et réussis de la série, ils sont nombreux, chaque saison (5 au total) comportant ses moments de bravoure. Mais la série a traversé son histoire en la maîtrisant même si des saisons sont plus faibles que d’autres. Jusqu’à un final bouleversant où le destin de Sam va changer à tout jamais. S’il ne rentrera jamais chez lui, sa dernière action visera à réparer ce qu’il n’avait pas pu faire dans un précédent épisode et qui concerne son ami Ali. Et c’est avec cette fin ouverte que Code Quantum renoue avec un superbe paradoxe temporel.
Grande série des années 90, Code Quantum a laissé une marqué indélébile dans le cœur des spectateurs français. Au fil des années, les rumeurs vont bon train quant à un possible revival / reboot / suite de la série mais aucun n’a vu le jour … Pour l’instant … Oh Boy !
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