Les hostilités entre Israël et la Palestine ont repris ce samedi 7 octobre. Le monde se souvient de la poignée de main entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat pour sceller les accords d’Oslo le 13 septembre 1993. Mais, l’espoir de paix entre israéliens et palestiniens s’efface petit à petit après l’attaque du Hamas envers Israël.
C’était “une poignée de main douloureuse”, analyse Le Figaro. C’est à Washington, le 13 septembre 1993, qu’une “déclaration de principes” est signée. Après de longs mois de négociations secrètes, le premier ministre israélien, Yitzhak Rabin et le représentant de l’Organisation de libération de la Palestine (OPL) se serrent la main pour sceller les accords d’Oslo.
Des accords discutés en secret
Israël et l’OLP n’avaient pas le droit d’avoir de contact depuis la loi de 1986. Cette dernière fut abrogée permettant aux deux camps de s’asseoir à la table des négociations ensemble. C’est en Norvège que pas moins de 14 réunions se tiennent entre janvier et août 1993. Ces réunions se sont tenues dans la discrétion la plus totale, loin des caméras et micros. En même temps, une conférence de paix israélo-arabe se tenait également à Madrid entre officiels. Les pourparlers furent possibles notamment grâce à Johan Joergen Holst, le ministre des Affaires étrangères norvégien.
13 septembre 1993 : l’utopie d’une paix durable
L’avenir des relations entre Israël et la Palestine est au centre de l’attention. Des premières ébauches d’un accord fuitent dans la presse à la fin de l’été 93. Le 29 août, Israël accepte officiellement un régime d’autonomie dans la bande de Gaza et Jéricho (en Cisjordanie occupée). L’enjeu est de taille car ces deux terres sont l’objet du conflit entre ces deux pays. Le 10 septembre, Israël reconnaît l’OLP comme “le représentant du peuple palestinien”.
Le 13 septembre 1993, la paix entre Israël et la Palestine voit le jour à Washington. Une “déclaration de principes sur des arrangements intérimaires d’autonomie” se signe. Sous le regard du président américain de l’époque, Bill Clinton, “Le gouvernement de l’Etat d’Israël et l’équipe de l’OLP, (…) représentant le peuple palestinien, sont d’accord qu’il est temps de mettre fin à des décennies de confrontation et de conflit, de reconnaître leurs droits légitimes et politiques mutuels, de s’efforcer de vivre dans la coexistence pacifique (…) et d’aboutir à un accord de paix juste, global et durable”.
Les accords d’Oslo sont alors appliqués grâce à une poignée de mains symbolique entre le premier ministre israélien, Yitzhak Rabin et le représentant de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat. Des accords qui devaient voir des actes dans les cinq ans à venir…sans succès. Les hostilités entre Israël et la Palestine reprennent rapidement. Pour certains observateurs “les accords d’Oslo ont péché par excès d’optimisme” rapporte Geo.fr.
Une poignée de main et un prix Nobel
Le 13 septembre 1993, la pelouse de la Maison-Blanche à Washington a accueillis un moment historique. Bill Clinton, président des Etats-Unis d’Amérique, encercle avec ses bras les deux leaders politiques. À gauche, Yitzhak Rabin, le premier ministre israélien de l’époque. À droite, Yasser Arafat, le chef de l’OLP. C’est devant plus de 3000 convives et les médias du monde entier que les deux hommes ont scellé la paix entre Israël et la Palestine. L’année suivante, en 1994, pour appuyer encore plus ce rapprochement inédit, Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères israélien, reçoit le prix Nobel de la paix. L’image de cette poignée de mains a fait le tour du monde et figure encore dans les livres d’histoire comme l’un des événements marquant de la fin du XXème siècle.
Cependant, cette trève est de courte durée, Rabin est assassiné deux ans après cette poignée de main historique, relançant alors les hostilités entre les deux pays.
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