Mardi dernier, le tribunal correctionnel a rendu son verdict au terme de quatre semaines d’audiences dans le cadre de l’affaire du balcon effondré à Angers.
15 février 2016. Lou (18 ans), étudiante en école d’infirmière, Benjamin (23 ans), récemment fondateur de sa start-up dans l’apprentissage de l’anglais, Antoine (21 ans), étudiant en droit, et Baptiste (25 ans), moniteur de tennis et entraîneur de chevaux de course, sont en pleine pendaison de crémaillère dans un appartement à Angers. Cette soirée-là, ils sont 18 jeunes à profiter au 3ème étage de la résidence “Le Surcouf”, située dans le centre ville de la capitale de l’Anjou.
Alors que tout se déroule pour le mieux, les quatre étudiants décident d’aller fumer et discuter sur le balcon aux côtés de leurs amis. Quand tout à coup, le pire arriva. L’énorme bloc de ciment sur lequel ils se trouvent se décroche subitement. Au passage, il entraîne dans sa chute plusieurs autres balcons inférieurs, avant de s’effondrer dans la cour de l’immeuble. Bilan : quatre morts et quatorze blessés.
Des défauts de construction repérés
Rapidement, une enquête est ordonnée. La justice cherche les raisons qui auraient pu causer l’effondrement du balcon, normalement capable de supporter le poids d’une trentaine de personnes. À la suite de l’expertise judiciaire, plusieurs défauts de construction sont alors remarqués. Parmi ces derniers figurent “la mauvaise position des aciers porteurs ayant créé une faiblesse grave de la structure, la reprise de bétonnage non conforme, le système d’évacuation des eaux non réalisé” ou encore “le béton de mauvaise qualité“, rapporte nos confrères de France 3 Pays de la Loire.
L’enquête a permis de démontrer des malfaçons indétectables, à tel point qu’elles n’ont été détectées par personne au moment de la construction. Une fois les bétons, les planchers coulés, on ne voit plus rien et cela a l’apparence de la solidité
Me Pascal Rouiller – France 3 Pays de la Loire
Quatre semaines de procès
Organisées entre février et mars 2022, les audiences du procès de l’affaire du balcon effondré auront duré quatre longues semaines. C’est seulement ce mardi 31 mai que le tribunal correctionnel d’Angers a rendu son délibéré. Ainsi, le patron de l’entreprise de maçonnerie a écopé d’une peine de 3 ans de prison avec sursis et 24 500 euros d’amende. Le chef de chantier ainsi que le représentant du bureau de vérification ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis. Tandis que le conducteur des travaux et l’architecte ont finalement tous deux été relaxés.
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