Il y a 79 ans, Jean Moulin mourrait lors de son transfert pour l’Allemagne. Il reste l’une des figures les plus marquantes de la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale.
Parmi les grands hommes
« Comprenons bien que pendant les quelques jours où il pourrait encore parler ou écrire, le destin de la Résistance est suspendu au courage de cet homme. Comme le dit Mademoiselle Moulin, « il savait tout ». » déclare le ministre des Affaires culturelles André Malraux le 19 décembre 1964. Il prononce ce discours à l’occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. André Malraux rend ainsi hommage à l’un des héros de la Résistance française face au nazisme. Ce dernier entre alors dans le temple des « grands hommes » dont « la patrie est reconnaissante ».
Résistant de la première heure
Né en 1899, Jean Moulin se fait d’abord connaître en tant que plus jeune préfet de France en 1925 à Albertville, puis à Châteaulin. Ce socialiste engagé devient par la suite chef du cabinet du ministère de l’Air du Front populaire en 1936 puis soutient les républicains pendant la guerre d’Espagne. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il a 40 ans et souhaite rejoindre les troupes de l’armée de l’Air. Finalement maintenu en affectation spéciale à Chartres, il mène son premier acte de résistance le 17 juin 1940. Alors que des unités allemandes lui demandent de signer une déclaration mettant en cause des unités de tirailleurs sénégalais en réalité innocents, Jean Moulin refuse. Torturé et enfermé, il se tranche la gorge avant d’être sauvé de justesse par les Allemands.
Engagé auprès du général de Gaulle
Celui-ci le reçoit à Londres en 1941. Jean Moulin est ensuite parachuté en Provence en 1942. Il a alors la lourde tâche d’unifier la Résistance dans le Sud de la France. Il contacte ainsi tous les chefs des mouvements de la Résistance. Son action permet la mise en place de différents services, la création de l’Armée Secrète puis du Conseil National de la Résistance en mai 1943. Mais Jean Moulin est ensuite dénoncé. Il est par conséquent arrêté par des policiers de la Gestapo pendant une réunion des responsables militaires à Caluire (Rhône). Torturé par Klaus Barbie à Lyon, le Résistant ne répond à aucune de ses questions. Il meurt pendant son transfert pour Allemagne à l’âge de 44 ans.
Depuis, son corps n’a jamais été retrouvé avec certitude. Cependant, son nom reste dans les mémoires comme celui de l’un des héros emblématiques de la Résistance. Un hommage national lui est ainsi rendu chaque année, le 17 juin, « en souvenir de son premier acte de résistance en 1940 ».
A lire aussi : C’était en 1942…L’Allemagne Nazie instaure le port de l’étoile jaune
Cet article C’était le 8 juillet 1943… la mort de Jean Moulin est apparu en premier sur VL Média .