Trois matches et puis s’en va. Quelques semaines seulement après son arrivée à la tête de l’Asteras Tripolis, Claude Makelele a en effet décidé de claquer la porte du club grec. L’ancien Nantais n’avait pourtant plus entraîné depuis cinq ans et la fin de son aventure à Eupen en Belgique mais le comportement de ses dirigeants l’a incité à dire stop.
A l’en croire, la direction du club, septième du championnat grec, aurait en effet fait pression pour imposer certains choix et ce malgré l’assurance donnée cet été. « Ils m’ont promis un contrôle total de l’équipe. C’est moi qui devais décider qui jouait ou qui ne jouait pas, même si les transferts n’étaient pas de mon ressort », a ainsi confié le vice-champion du monde 2006 à London World.
« Le football, c’est plus que ça »
Pourtant, dimanche, les dirigeants de l’Asteras Tripolis lui auraient enjoint de ne pas faire jouer le jeune attaquant français Darnell Eric Bile. formé à Saint-Etienne La raison ? Sa situation contractuelle. « Ils ont insisté pour qu’un joueur clé soit mis sur le banc, s’est offusqué l’ancien Madrilène. Ce joueur a un petit salaire d’amateur, mais c’est le meilleur joueur de l’équipe. Je l’ai fait entrer durant vingt minutes, il a fait deux passes décisives et nous avons gagné le match. Mais les dirigeants ne voulaient pas qu’il joue. Ils pensaient pouvoir contrôler le fait qu’il joue ou pas sous prétexte qu’il n’avait pas signé de nouveau contrat avec le club. Mais je l’ai utilisé en raison de sa qualité. »
Le divorce était consommé. « J’aime mon travail, mais je ne peux pas accepter que les gens s’en mêlent et me disent ce que je peux faire ou ne pas faire, a-t-il soufflé. Le football est une affaire d’êtres humains, de connexion, de connaissance tactique, de compétences techniques, individuellement et collectivement. Nous utilisons des données, bien sûr, mais le football, c’est plus que ça. (…) Il y a des enfants qui rêvent de pratiquer ce sport. Ça ne s’achète pas, ce n’est pas possible. »