Laurent Marti ne rigole pas avec la cocaïne. Face à ce fléau de plus en plus grand et nouvelle gangrène officielle du monde du rugby, le président de Bordeaux-Bègles a décidé d’employer la manière forte. Et la décision que l’homme fort de l’UBB vient de prendre l’est tout autant. Ainsi, Marti, probablement appelé à devenir le premier d’une longue série d’autres présidents de club de Top 14, organisera dorénavant des tests de dépistage réguliers de ses joueurs.
Mais au-delà de ce choix, c’est surtout la manière de faire qui a de quoi surprendre. Car ces tests, qu’il s’apprête à faire subir aux membres de son effectif, ne se feront pas n’importe comment, ni de façon organisée. Marti a en effet opter pour un… tirage au sort des joueurs amenés à se prêter aux tests de dépistage d’une éventuelle consommation de cocaïne.
Marti: « Il y a un fléau, on n’en veut pas »
A l’aube de la nouvelle saison de Top 14, dont le coup d’envoi sera donné le 7 septembre prochain, les Girondins savent donc à quoi s’attendre. Le dirigeant explique ce mardi dans les colonnes de Sud Ouest ce qui l’a poussé à monter au créneau, et à décider de tirer ses joueurs au sort. « Il faut juste prendre des mesures et nous allons en prendre. Ça s’encadre juridiquement mais on a proposé aux joueurs de se soumettre à des tests réalisés sur tirage au sort. On a dit aux joueurs : attention, il y a un fléau, on n’en veut pas dans notre sport, donc on fait en sorte que vous soyez plus surveillés. »
Des mots qui ont dû plaire au plus haut point à Florian Grill. A l’instar de Laurent Marti, le président de la Fédération française de rugby, furieux d’entendre lier cocaïne et troisième mi-temps, souhaite en effet mettre lui aussi en place une chasse à la cocaïne, avec un premier plan d’action prévu pour octobre. Le président de l’UBB l’a devancé.