Hier soir a été émise une alerte enlèvement suite à la disparition de Malek Younes, une petite fille de 8 ans.
Ce mercredi 7 juin à 23h, une alerte enlèvement a été émise pour retrouver Malek Younes, une enfant de 8 ans. La fillette a disparu à Dunkerque (Nord 59) dans la nuit du 6 au 7 juin. La Direction centrale de la police judiciaire affirme qu’elle pourrait se trouver avec son père, Jamel Younes. La compagne de ce dernier, âgée de 29 ans, a été retrouvée morte au domicile familiale. La femme (qui n’était pas la mère de Makel) avait trois enfants avec Jamel Younes, quant à eux, tous retrouvés sains et saufs. Malek et son père ont été localisés pour la dernière fois dans la nuit de la disparition, avenue de la Libération, à Dunkerque. Ils pourraient actuellement circuler à bord d’une Renault Twingo verte immatriculée DM 485 GJ. C’est la deuxième fois en deux semaines qu’une alerte enlèvement est déclenchée en France.
Créé en France en 2006, le dispositif a été déclenché à une trentaine de reprises depuis. Le plan Alerte enlèvement est un Véritable acte d’enquête qui vise à envoyer de façon massive à la population un message en cas d’enlèvement d’enfant. Son déclenchement permet la diffusion rapide, sur l’ensemble du territoire national, d’informations précises dans le but de retrouver l’enfant le plus rapidement possible. Après consultation avec les enquêteurs et avec le ministère de la justice, c’est le procureur de la république (territorialement compétent) qui déclenche l’alerte.
Pour l’activer, quatre critères doivent être réunis :
- il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition
- la victime doit être mineure
- son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger
- des éléments d’information doivent permettre de la localiser.
Cependant si le procureur estime que la diffusion de l’alerte peut mettre en danger la vie de l’enfant, il peut décider de ne pas la déclencher et ce même si les 4 critères sont réunis.
Le message d’alerte, pouvant être modifié à tout moment, peut contenir diverses informations utiles aux recherches telles qu’une formule incitant la population à ne pas intervenir seule, un numéro de téléphone et une adresse de courrier électronique pour recevoir les informations utiles à la localisation de la victime ou du suspect mais pas que : elle contient aussi des éléments d’identification . Dans le cas de Malek nous savons qu
Une fois la décision de la diffusion de l’alerte prise, les services enquêteurs diffusent le message d’alerte aux partenaires par l’intermédiaire de leurs services centraux (Gendarmerie nationale, Police nationale etc..). Les partenaires du dispositif s’engagent à diffuser l’alerte toutes les 15 minutes durant 3 heures. Au-delà de cette durée, le média est libre de continuer la diffusion de l’alerte sauf si une demande spécifique est formulée par les autorités.
Le ministère de la Justice diffuse quant à lui l’Alerte Enlèvement sur l’ensemble de ses supports officiels ( réseaux sociaux, internet).
Le plan Alerte Enlèvement est largement inspiré du plan « Amber Alert » (« America’s Missing: Broadcast Emergency Response » (Disparition en Amérique : Réponse de diffusion d’urgence), créé au Texas en 1996, à la suite de l’enlèvement et de l’assassinat de la petite Amber Hagerman. Le plan est aussi mis en place au Canada depuis 2003.
A lire aussi : Qui est Victoria Charlton, la youtubeuse passionnée de faits divers ?
Cet article Comment fonctionne une alerte enlèvement ? est apparu en premier sur VL Média.