Philippe Diallo part en campagne. Le président de la Fédération Française a annoncé dans les colonnes de L’Equipe son intention de se représenter à la tête de la 3F. Le natif de Saint-Nazaire s’appuie sur son « bilan positif » pour justifier sa décision. « Quand j’ai pris la tête de la Fédération (en juin 2023), j’ai dit qu’il fallait que ces dix-huit mois (avant la future élection) soient utiles. J’avais identifié un certain nombre de défis à relever. Aujourd’hui, objectivement, ils l’ont été », a-t-il ainsi confié, ajoutant : « l’image est restaurée, la gouvernance a été apaisée et nous avons renforcé le modèle économique. »
Le président de la FFF a néanmoins connu quelques échecs depuis qu’il a succédé à Noël Le Graët. Si les Bleus ont poussé jusqu’en demi-finales à l’Euro et si les Bleuets ont décroché l’argent aux Jeux Olympiques, l’équipe de France féminine a échoué en quarts de finale à la Coupe du monde en 2023 comme aux Jeux Olympiques cet été. Pour autant, Philippe Diallo ne regrette pas son choix d’avoir évincé Corinne Diacre de la tête des Bleues.
« La situation était très dégradée »
« S’agissant de Corinne Diacre, la situation était très dégradée avec des joueuses ne souhaitant plus être sélectionnées. Il y avait un sentiment de malaise, a-t-il affirmé. L’arrivée de Renard a remis une dynamique, avec la Coupe du monde en Australie où la France a été éliminée en quarts de finale aux tirs au but (face à l’Australie, 0-0, 6-7 aux t.a.b.), sans perdre une rencontre. Il y a eu la qualification pour le tournoi final de la Ligue des nations… »
Et le patron du football français de défendre le bilan d’Hervé Renard malgré l’échec aux Jeux. « On est allés pour la première fois en finale d’un grand tournoi international (la Ligue des nations), avec un succès sur l’Allemagne en demi-finales et un record de spectateurs, a-t-il soufflé. La déception vient des Jeux car nous espérions, et on en avait les moyens, aller plus loin dans le tournoi. C’est une déception par rapport aux ambitions mises pour cette équipe avec un entraîneur de réputation mondiale, un staff élargi, des moyens matériels et financiers comme jamais avant non plus. Toutes les conditions avaient été réunies, d’où un nouveau cycle avec un nouveau sélectionneur. »