Parfois, les planètes s’alignent au bon moment. Alors que des questions pouvaient se poser sur son maintien dans l’équipe de France, Sophie Chauveau a signé le résultat qu’il fallait pour donner des garanties au staff tricolore.
Pour rappel, grâce à la victoire d’Océane Michelon au classement général de l’IBU Cup la saison passée, les Bleues ont droit d’aligner sept biathlètes sur les deux premières étapes de l’hiver,en l’occurrence Julia Simon, Jeanne Richard, Justine Braisaz-Bouchet, Océane Michelon, Lou Jeanmonnot, Gilonne Guigonnat et Sophie Chauveau. Mais à partir du week-end prochain, à Annecy-Le Grand Bornand, il faudra rayer un nom.
Avec son zéro pointé lors des courses individuelles en Finlande (aucun point marqué, non-qualification pour la mass-start), Sophie Chauveau se devait de réagir cette semaine en Autriche. Sinon, la Bornandine risquait de se retrouver sur le banc pour cette étape française, dans « sa » station. Mais la biathlète de 25 ans a fait ce qu’il fallait vendredi à Hochfilzen, en signant un 10/10 au tir qui lui a offert la deuxième place du sprint derrière Franziska Preuss.
Sophie Chauveau, la manière puis le résultat
« Il y a énormément de pression, a-t-elle reconnu à chaud sur la chaîne L’Equipe. La semaine dernière a été extrêmement dure. Ma famille peut en attester, cela n’a pas été agréable de m’avoir au téléphone. Mais on a beaucoup travaillé le tir, on est reparti d’une page blanche. »
Alors qu’elle était « sur la sellette », pour reprendre le terme utilisée par Marie Dorin-Habert, voilà donc Sophie Chauveau qui signe le meilleur résultat de sa carrière en individuel, le deuxième podium de sa carrière, au meilleur des moments. Et ce malgré la pression. « Je me sentais stressée après ma semaine de Kontiolahti et les résultats que j’ai pu y faire, a-t-elle ajouté en zone mixte après coup. J’avais vraiment envie de me mettre des objectifs personnels de travail sur la manière et un peu oublier l’objectif de résultat. » La méthode a parfaitement fonctionné.