Yoann Richomme n’avait pas caché ses doutes. Alors qu’il avait compté plus de 500 milles d’avance la semaine dernière sur Charlie Dalin, le skipper de Paprec Arkea avait en effet fondu sur le natif du Havre. Trop beau pour être vrai à ses yeux. « Je ne le trouve pas très rapide. Mais comme ce sont des ayatollahs du secret et du non-dit, va savoir s’il ne lui manque pas une voile ou s’il a un problème de foil », avait-il expliqué à L’Equipe en début de semaine.
Le Varois avait donc vu juste. Ce subit ralentissement de celui qui menait le Vendée Globe depuis début décembre trouve bien son origine dans un problème technique. Charlie Dalin s’en est expliqué dans une vidéo publiée ce mercredi. « Du côté de la Nouvelle-Zélande, j’ai eu un petit souci avec une voile. J’ai dû la réparer. Ça m’a mis 36 heures à le faire. C’était un peu compliqué de travailler dans la soute à voile avec le bateau qui a des pointes à 30 nœuds », a-t-il ainsi confié.
Trois bateaux bord à bord en tête du Vendée Globe
« J’avais mon casque et tout. Ça m’a mis 36 heures de job, 36 heures de boulot assez acharné pour réussir à réparer. Mais ça y est, cette voile est de nouveau opérationnelle. Je suis heureux de vous annoncer que Macif Santé Prévoyance est de retour à 100 % de son potentiel », a-t-il poursuivi.
Faut-il y voir un lien de cause à effet mais après avoir vu Yoann Richomme puis Sébastien Simon le dépasser, mardi, Charlie Dalin a repris son fauteuil de leader. La marge est néanmoins des plus réduites puisque Macif Santé Prévoyance compte moins d’un mille d’avance sur ses deux poursuivants, Groupe Dubreuil et Paprec Arkéa.