Coup de tonnerre : la victoire s’envole sur le Vendée Globe !

Charlie Dalin s’envole vers la victoire sur le Vendée Globe. Au dernier pointage ce lundi, le navigateur normand compte en effet désormais 192 milles d’avance sur Yoann Richomme avec à peine plus de 200 milles à parcourir jusqu’à la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne. « La messe est dite », a d’ailleurs résumé Jean Le Cam ce dimanche.

Pour autant, Charlie Dalin est sur ses gardes. Et certains précédents sur le Vendée Globe incitent en effet à la prudence pour le skipper de Macif Santé Prévoyance. Alors qu’il pointait en troisième position, l’Anglais avait vu sa quille se rompre à 50 milles de l’arrivée, parvenant in extremis à sauver sa place sur le podium en réussissant à maintenir son bateau à l’endroit en affalant ses voiles et en remplissant à ras bord ses ballasts (réservoirs) d’eau de mer.

Le Vendée Globe peut être cruel

Lors de la dernière édition du Vendée Globe, c’est l’Allemand Boris Herrmann qui avait vu ses rêves de victoire s’envoler à l’approche de l’arrivée. Conséquence d’un choc avec le bateau d’un pêcheur à moins de 100 milles des Sables d’Olonne. « Il restait quatre heures, j’étais à 20 nœuds. Je me suis fait un café, pas deux. Je me suis endormi pour vingt minutes, j’ai tapé à la dix-huitième minute, j’avais des radars allumés… », a raconté celui qui pointe à la neuvième place de ce Vendée Globe.

« Dans le Golfe de Gascogne, il faut être vigilant à 200 pour cent. C’était pourtant marqué dans mon roadbook: recharger les batteries de sommeil avant la fin. Il y a eu un facteur de malchance, mais je devais ne pas être prêt à gagner. Je ne l’avais pas envisagé d’ailleurs, ce qui était une erreur dans ma préparation », a-t-il poursuivi.

Charlie Dalin sait à quoi s’en tenir. « S’il y a une course où il faut être humble jusqu’au bout, c’est bien le Vendée Globe, assurait-il avant le départ. Tu peux démâter, tu peux taper. Tu as beau te préparer au mieux, tu as juste à espérer que la réussite sera à bord. » Et interrogé au micro de Stade 2, dimanche, il a redit sa prudence. « J’ai hâte de voir la ligne. Il y a encore quelques obstacles. Je viens de passer à 500 mètres d’un cargo », a-t-il soufflé.