En mal de confiance au moment d’attaquer le Tour d’Espagne, David Gaudu s’est rassuré. Passé au travers sur le Tour de France en juillet, la faute notamment à un Covid qui l’avait séché à quelques jours du grand départ de la Grande Boucle, le coureur breton a en effet tenu les premiers rôles en Espagne.
S’il a été une nouvelle fois à la peine sur les deux chronos, y perdant sa place dans le Top 5, le leader de la Groupama FDJ a brillé en montagne, tenant la comparaison face aux meilleurs coureurs. Au final, celui qui s’est installé à Menton l’automne dernier a terminé à la sixième place, son meilleur classement sur un Grand Tour depuis qu’il avait échoué au pied du podium sur le Tour 2022.
« Ce n’est pas un vainqueur potentiel d’un grand Tour »
« Il était dans le flou depuis cette quatrième place sur le Tour de France 2022. Il avait besoin de se rassurer en s’étalonnant face aux meilleurs grimpeurs et en enchaînant les étapes de montagne, a analysé Jacky Durand au micro d’Eurosport. Il était servi sur cette Vuelta qui était quand même montagneux. Et quand on le voit au niveau d’un Roglic, d’un Enric Mas ou être plus fort en montagne qu’un Richard Carapaz, il va pouvoir se remobiliser pour les prochaines années.
Pour autant, l’ancien vainqueur du Tour de Flandres est formel: David Gaudu n’a aucune chance de remporter un Grand Tour. Pire, il ne peut même pas l’espérer. « On sait que David Gaudu, ce n’est pas un vainqueur potentiel d’un grand Tour quand on a des coureurs comme Remco Evenepoel, un Tadej Pogacar ou un Jonas Vingegaard », a-t-il asséné.
« Si on doit citer une quinzaine de coureurs, on va le mettre. Mais si on en met dix, je ne les mets pas dans les dix », a-t-il ajouté. Et David Moncoutié semble du même avis. « Il fait sixième sur la Vuelta. Alors si on rajoute Evenepoel, Pogacar, Vingegaard et ceux qui ont brillé sur le Tour… », a-t-il reconnu.