Davydenko: « Injuste de payer les femmes autant que les hommes »

Comment se faire remarquer après avoir pris sa retraite ? Pour Nikolay Davydenko, qui a rangé sa raquette depuis 2014 et ancien numéro trois mondial à l’ATP, le choix s’est porté sur un sujet épineux : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Sauf que le Russe a pris une position qui ne devrait pas passer inaperçue. En effet, Davydenko estime que les joueurs fournissent un travail plus conséquent sur le circuit et dans les Grands Chelems notamment par rapport aux joueuses et remet en cause l’équité des salaires. « Les joueurs travaillent trois fois plus que les joueuses pendant les Grands Chelems, donc c’est injuste de les payer autant que les femmes. » a-t-il déclaré. La polémique est lancée.

Davydenko pas tendre avec Serena Williams

Vainqueur de la Coupe Davis en 2006 et d’un Master en 2009 à Londres face à Del Potro, le Russe, qui n’a jamais remporté de Grand Chelem, n’a pas mâché ses mots sur la question de l’égalité des salaires sur le circuit. Davydenko est même allé plus loin en taclant Serena Williams. Alors que les joueuses disputent des matchs en deux sets gagnants contre trois pour les hommes en Grand Chelem, Davydenko estime que les efforts et le travail ne sont pas les mêmes. En prenant l’exemple de l’ex-numéro 1 mondiale, le Russe a pris une position contestable sur le sujet. « Dans les tournois 250, 500, 1000, c’est possible. Mais quand on parle des tournois du Grand Chelem… Elle (en parlant de Serena Williams) a remporté des Grands Chelems en perdant seulement dix jeux sur le tournoi. Elle a gagné avec des 6-0, 6-1, 6-2 sans même transpirer ou se sentir stressée. »

Les montants des Grands Chelems ont changé

En 2023, Denis Shapovalov avait eu un avis totalement différent de celui du Russe. Pour le joueur canadien, la question de « l’écart de salaire » ne devrait pas exister du tout. Les Grands Chelems ont d’ailleurs évolué. Le prize money pour les femmes et les hommes est désormais équitable dans les quatre tournois du Grand Chelem. En 2024, les vainqueurs ont touché 1,9 million d’euros à l’Open d’Australie, 2,3 millions d’euros à Roland-Garros et 3,2 millions à Wimbledon et à l’US Open – le premier à avoir instauré un traitement équitable en 1973.