La Ligue 1 à 39,99 euros par mois, sans engagement, très peu pour le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), Roch-Olivier Maistre, qui cette semaine devant le Sénat n’a pas franchement épargné DAZN.
Moyennant un investissement annuel de 400 millions d’euros, le groupe britannique s’est adjugé les droits de la L1 à hauteur de huit matches par journée de championnat. Mais pour une grille tarifaire prohibitive selon le patron de l’Arcom. « Lorsque l’on est sur des prix exorbitants, c’est sûr que l’on alimente le piratage », martèle celui-ci.
Quand les prix baissent, le piratage aussi
L’Arcom se targue d’avoir eu raison depuis 2022 « de plus de 5 000 sites illicites » – tout en notant que le fléau du piratage s’est considérablement aggravé en 2024, avec pas moins de « 1 922 services illégaux » mis hors d’état de nuire depuis le début de l’année. Roch-Olivier Maistre observe d’ailleurs une coïncidence entre la récente promotion pratiquée par DAZN sur les abonnements à sa plateforme et la baisse du nombre de flux de streaming illégaux (de 29,99 à 19,99 euros par mois sur un an).
« On le voit bien. Quand il y a une offre à un prix équilibré et raisonnable pour le consommateur, le piratage, j’allais dire, disparaît », souligne le responsable de l’autorité de régulation. « En matière musicale, c’est très net. Le piratage a fondu comme neige au soleil parce que l’on peut accéder à une offre quasi-universelle pour un prix raisonnable », conclut-il.