A peine 500 000 abonnés, voici le socle sur lequel repose le football français à cette heure. Nouveau venu dans le paysage audiovisuel français, DAZN peine à conquérir son public jusqu’alors. Faute de moyens mis à sa disposition, considère la plateforme britannique, qui ne serait pas exempte de tout reproche pour autant.
Selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune, DAZN est en partie responsable des difficultés actuellement rencontrées quant à l’utilisation des droits TV de la Ligue 1. En cause aux yeux du patron de la Ligue: une politique tarifaire inadaptée de prime abord.
« Historiquement, quand il y a un nouvel entrant sur un marché – et c’est ce que DAZN a fait ailleurs en Europe – il commence par des prix bas puis les augmente au fur et à mesure, souligne Vincent Labrune. Nous avons été surpris de la politique tarifaire mise en place en août dernier, mais ce n’est pas la Ligue qui fixe les prix des abonnements. »
DAZN responsable du piratage de masse ?
Avec des prix fixés d’entrée à 30 euros mensuels pour un an d’abonnement – et même 40 euros par mois sans engagement – DAZN a « peut-être contribué à accélérer le phénomène » du piratage, souffle aux Echos celui qui était en charge de la commercialisation de ces droits TV sur la période 2024-2029.
Pour autant, alors qu’il estime à 300 millions d’euros les pertes liées au piratage chaque année pour le sport français, Vincent Labrune se veut optimiste: « Désormais, on a tous le même objectif, celui que DAZN performe, et j’ai le sentiment que tout le monde se mobilise. De toute façon, quelle que soit l’option retenue, qu’on continue avec DAZN, qu’on crée notre chaîne ou qu’un autre acteur arrive, nos droits domestiques ne pourront pas remonter si on tolère que quasiment la moitié des téléspectateurs piratent nos contenus. »