Diam’s, Mélanie Georgiades de son vrai nom, est passée de « petite banlieusarde » à rappeuse engagée et extrêmement célèbre. Après 10 ans d’absence elle a co-réalisé et écrit un documentaire sur sa vie sélectionné au Festival de Cannes.
« Mel assis-toi faut qu’j’te parle » : Diam’s est de retour ! Après 10 ans de silence radio, Diam’s fait son grand retour dans un documentaire BrutX : « Salam », qui sera présenté en avant-première au festival de Cannes. L’occasion de revenir sur le parcours de cette grande dame du rap français.
1994 : Les débuts dans la musique
C’est au collège, dans un internat de banlieue parisienne que Mélanie Georgiades commence à s’investir dans la musique. Son ami Fada lui apprend à composer, et ensemble ils montent leur premier groupe, Posse. La future star enchaîne les groupes, et commence à faire quelques freestyles dans de petites radios parisiennes. En 1997, elle apparait sur deux titres de l’album du collectif Mafia Trece.
1995 : Mélanie Georgiades devient Diam’s
C’est en 1995 que Mélanie choisi ce qui deviendra son nom de scène : Diam’s. Elle raconte sur Zicline : « J’ai 14 ans, je suis dans ma chambre et je veux devenir rappeuse, c’est mon plus grand rêve. Je m’appelle Mélanie mais je trouve que ce n’est pas assez hardcore donc je cherche un pseudo. Je tombe sur la définition du mot diamant et j’apprends qu’un diamant ne peut être brisé que par un autre diamant et qu’un diamant n’est fait que d’éléments naturels ». Et c’est ainsi que nait Diam’s.
1999 : un premier album silencieux
Premier mandat, le premier album solo de la rappeuse fait bien peu de bruit. Pourtant, de grands noms se joignent à elle comme Monsieur R ou l’américain Heather B. Alors âgée de 19 ans, elle décide d’arrêter les études pour se consacrer à la musique.
2003 : Brut de femme, les débuts du succès
Avec son deuxième album Brut de femme, Diam’s est projetée sur le devant de la scène. L’album est consacré disque d’or et remporte la Victoire du meilleur album rap de l’année 2004. Diam’s s’impose dans un milieu presque entièrement masculin. Dans une des chansons, « Ma souffrance » elle raconte que son copain la battait : « Durant 6 mois j’ai enduré j’ai pris des coups sans rien dire / En me promettant que s’il recommençait, et bien j’allais partir /Mais à chaque fois c’était la même, j’avais trop peur qu’il me tue ».
2006 : Dans ma bulle, la consécration
Le succès du troisième album est phénoménal. Avec plus de 100 000 ventes, c’est l’album le plus vendu en France de 2006. Avec des titres impérissables et engagés comme « La Boulette », « Ma France à moi », « Jeune demoiselle », «Marine » ou « Confessions nocturnes », l’album devient disque de platine en 2007. Et Diam’s devient une icône de la chanson française.
2006 : Diam’s se lance dans la production
Universal Music France décide en 2006 de lancer une branche française du label Motown. Le mythique label américain a produit des artistes tels que Marvin Gaye, Stevie Wonder ou encore the Jackson Five. Une seule personne est envisagée pour en prendre les rennes : Diam’s. C’est ainsi qu’elle signe Vitaa ou encore Ben l’Oncle Soul.
2008 : Conversion à l’Islam
Malgré son immense succès, Mélanie Georgades vit avec un profond mal-être. Diagnostiquée bipolaire en 2007, sa dépression l’amène à plusieurs reprises en hôpitaux psychiatriques. Elle raconte au quotidien Arab News en 2019 que c’est dans l’Islam qu’elle a trouvé la paix. « Maintenant, quand il se passe des choses dans ma vie, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, je sais que j’ai Allah qui m’écoute». En 2009, des photos de Diam’s voilée devant une mosquée surprennent les Français. « Les gens se sont demandé comment c’était possible, que cette femme soit avec le voile… C’était impossible pour eux. »
2009 : SOS, le dernier album
Dans le titre « Si c’était le dernier le dernier » : elle rappe : « J’écris ce titre comme une fin de carrière ». Elle explique plus tard dans une story Instagram qu’elle avait écrit cet album en sachant que c’était le dernier : « j’avais épuisé mon intérêt pour le milieu, après avoir tout gagné dans le business de la musique mais aussi tout perdu humainement. J’vais besoin de souffler, de recouvrer une vie « normale » avec des gens « normaux » et l’humilité. »
2012 : fin de carrière ?
En 2012, Mélanie Georgiades met au monde une petite fille, Maryam et une autobiographie, Diam’s, mélanie Georgiades, Autobioraphie. Dans le livre elle explique sa conversion. Le 30 septembre 2012, trois jours après la parution du livre, Diam’s annonce arrêter sa carrière et vouloir se consacrer à sa foi et à sa famille. En 2015, elle écrit un autre livre : Mélanie, Française et musulmane.
2022 : un documentaire
Silence médiatique pendant 10 ans puis la surprise : Diam’s a écrit et co-réalisé Salam, un documentaire sur sa vie. Diffusé sur la plateforme BrutX, le documentaire fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes. Elle annonce dans un post Instagram les thèmes abordés : « ma dépression, mes souffrances, ma quête, ma renaissance ». « L’espace d’un instant j’ai voulu retourner sur mes traces et faire voyager le spectateur avec moi ». Une histoire qui fera écho à beaucoup de personnes « perdues dans le labyrinthe de la vie » affirme-t-elle.
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