De Zerbi sévèrement repris de volée

Malgré les tumultes de l’été et une saison passée chaotique, l’OM une fois encore est parvenu à renaître de ses cendres. Après 15 journées cette saison, les Olympiens sont deuxièmes de Ligue 1 – à sept longueurs certes du PSG – mais devant les cylindrées estampillées C1 que sont l’ASM et le Losc. Le tout avec 30 unités au compteur, soit une moyenne de deux points récoltés par match qui généralement autorise bien des espoirs en fin d’exercice.

Pour autant, le symbole du renouveau marseillais – Roberto De Zerbi – n’échappe pas à la critique quand le résultat n’est pas tout à fait au rendez-vous. Comme face à Lille, samedi, dans un Vélodrome qui a assisté à un match nul frustrant que d’aucuns imputent non pas au corps arbitral mais au stratège italien. A l’image de Walid Acherchour.

« Des changements contre-productifs »

Sur l’antenne de DAZN, dans le cadre d’un magazine dominical diffusé gratuitement sur Youtube, le commentateur juge responsable « RDZ » de la fin de rencontre non maitrisée de Phocéens pourtant parfaitement en place une heure durant. « En seconde période, je sens que Marseille a le momentum et peut marquer un deuxième but. Et puis, il y a eu les changements de De Zerbi. Je les ai trouvés très défensifs, contre-productifs... »

« Tu sors Greenwood, Rongier et Merlin. Tu fais entrer Lirola, qui prend un rouge et n’apporte rien, Cornélius pour repositionner Kondogbia au milieu alors qu’il était excellent en défense, et Nadir, un 8, que tu places haut, poursuit Walid Acherchour. Résultat: Lille n’a plus peur des transitions, l’OM recule, et tu finis par encaisser ce but malgré un grand Rulli. » Après coup face à la presse, Roberto De Zerbi avait ainsi justifié ses choix: « Moi non plus, je n’aime pas changer ma défense. J’ai trouvé Rongier un peu fatigué et je voulais un joueur qui avait les caractéristiques de Kondogbia. Sur le banc, j’avais Harit, Koné et Nadir, qui n’ont pas ses caractéristiques. Il y avait Brassier ou Cornélius. Après, ça me fait sourire parce que, quand je le mets en défense, vous me dites qu’il ne devrait pas jouer en tant que défenseur central, et là, je le mets au milieu du terrain et on me dit qu’au final, il était très bon en tant que défenseur ! »