Ces dernières heures, c’est un Bleu frustré qui participe au procès du sélectionneur national, attaqué de toute part depuis l’annonce de la retraite tricolore d’Antoine Griezmann. Jugé responsable de ce départ anticipé d’un joueur comptant parmi les plus populaires de l’équipe de France, le technicien bayonnais par le passé a pu avoir des relations houleuses avec certaines de ses ouailles. Parmi lesquelles un certain Aymeric Laporte.
Espoir à 19 reprises, incontournable en bleu depuis les U17, celui qui s’est révélé à Bilbao avant de crever l’écran à Manchester City n’a jamais porté le maillot des A tricolores. Et pour cause. Dès septembre 2016, l’intéressé a été convoqué par Didier Deschamps, plusieurs fois, mais il n’est jamais entré en jeu pour autant. Lassé d’attendre, et naturalisé Espagnol en 2021, Aymeric Laporte a eu sa chance finalement avec la Roja, appelé à disputer l’Euro 2020 (décalé à l’été 2021 en raison du covid-19) par Luis Enrique.
Une incompatibilité d’humeur
Avec Didier Deschamps, « nous n’avions pas de bonnes relations personnelles », confie sur les ondes de RMC le défenseur d’Al-Nassr, en Arabie saoudite. « Si je suis allé en équipe de France et que je n’y suis plus retourné ensuite, c’était plutôt pour des relations personnelles qui ne marchaient pas », poursuit-il, évoquant des scènes électriques aux allures de clashes: « Il y a eu des échanges à plusieurs reprises qui n’ont pas forcément été les plus doux. »
Alors qu’il donnait la priorité aux Bleus au climax de sa carrière, Aymeric Laporte de fait a saisi l’opportunité ibère pour découvrir enfin le haut niveau international. « Les années passaient et c’était toujours le même entraîneur. Si je voulais jouer des compétitions internationales, il fallait que je prenne des décisions », se justifie-t-il aujourd’hui. Sans amertume aucune désormais. « C’est fini, je n’y pense même plus. Chacun fait sa route… » Avec un titre de champion d’Europe décroché cet été, relativiser est plus simple en effet.