Ce jeudi en début d’après-midi, Didier Deschamps a dévoilé sa liste de joueurs retenus pour affronter Israël et la Belgique, les 10 et 14 octobre prochains, en Ligue des nations. Une liste dans laquelle ne figure pas Antoine Griezmann, qui a annoncé sa retraite internationale, à la surprise générale, ce lundi. Une décision mûrement réfléchie, selon le sélectionneur tricolore, qui n’a pas tenté de le faire changer d’avis.
« Qu’est-ce que je vais pouvoir dire sur Grizou mon chouchou. Ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête. Il a mûri sa décision et il a pris une décision aboutie comme d’autres joueurs avant lui. Depuis ses 18 ans il a joué chez les pros en étant très peu blessé. Et là à 33 ans et demi, il s’est posé une question que beaucoup de joueurs peuvent se poser. Il y a une fatigue physique et une fatigue psychologique. Et dans sa réflexion qui a commencé, il en parlera lui-même et je ne vais pas le dire même si on a longuement échangé. C’est une décision qui lui va bien et ce n’est pas contraint et forcé », a confié DD en conférence de presse.
Deschamps: « Sans sa décision, il serait là aujourd’hui »
« Je ne vais pas rentrer dans le détail de sa décision mais il y pensait déjà lors de la dernière compétition, a-t-il ajouté. C’est arrivé à des joueurs comme Hugo Lloris et Raphael Varane. Il y a la dimension physique avec les calendriers qui ne va pas s’arranger mais il y a la fatigue psychologique. J’avais pendant la discussion, un Antoine Girezmann qui a bouclé la boucle. »
Et Deschamps de poursuivre son hommage et d’assurer que « Grizi » aurait été présent à Clairefontaine la semaine prochaine s’il n’avait pas pris la décision de raccrocher. « Ça fait drôle de ne pas le voir. (…) Je ne peux que le remercier pour tout ce qu’il a fait et apporté en équipe de France, a-t-il déclaré. Il n’arrête pas sa carrière non plus. C’est un très bon exemple à suivre pour les jeunes. Cela n’a pas été simple pour lui dans sa carrière, y compris en équipe de France. Il a toujours été généreux. C’était un leader sur le terrain, à sa manière, il était spontané. C’est une page qui se tourne. (…) Il avait sa place, il n’y avait pas à essayer de le convaincre. Ce n’était pas un Antoine en pleine réflexion. Il avait déjà pris sa décision après une réflexion aboutie. Sans sa décision, il serait là aujourd’hui. »