La nouvelle aura été brutale. Antoine Griezmann raccrochant ses crampons tricolores sans crier gare, et c’est tout le football français qui se réveille avec la gueule de bois. « Ça m’a rendue trop triste, j’ai eu besoin de quelques heures pour m’en remettre, dixit Laure Boulleau ce mercredi soir sur le plateau de Canal+ dédié à la Ligue des champions. Ce ne sera plus comme avant, il va beaucoup nous manquer. Il était encore en forme et c’est là que ça crée une frustration, je n’aime pas la façon dont ça s’est terminé, […] il méritait une meilleure sortie. »
Même sentiment de gâchis exprimé par Samir Nasri: « Il avait le niveau pour continuer en sélection ; il aurait pu prétendre je pense à jouer la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis, un pays qu’il apprécie énormément… Après l’Euro, il a été déçu, c’est sûr, et lors du dernier rassemblement, contre l’Italie, il ne devait pas jouer, il a dû sa titularisation au fait que Kolo Muani soir malade, et face à la Belgique il a débuté sur le banc… Forcément, un joueur comme ça, tu ne le fais pas venir en équipe de France pour être sur le banc. Et puis il n’y a plus Varane, plus Pogba… il se retrouve avec une génération qu’il ne connaît pas forcément. »
« Griezmann n’a pas eu les hommages qu’il mérite »
Pour l’ancien international, un tel élément clef des Bleus aurait mérité plus d’égards, notamment dans la communication autour de sa sortie. « C’est dommage, il est pour moi dans le Top 10 des meilleurs joueurs de l’équipe de France et ça s’arrête comme ça du jour au lendemain. Il n’a pas eu les hommages qu’il mérite, c’est vraiment dommage, poursuit Samir Nasri. Je lui ai envoyé un message pour le féliciter pour sa carrière, ça m’attriste car un joueur de son calibre et avec son profil, on n’en a pas d’autre. »
Et le Marseillais de glisser pour conclure un tacle au sélectionneur Didier Deschamps: « La déclaration sur le fait qu’Antoine ait fait preuve de lucidité, ça aurait pu être plus classe… » Dans la foulée de l’annonce officielle d’Antoine Griezmann, le patron des Bleus avait ainsi réagi en effet: « Ce n’est jamais évident de tirer un trait sur l’Equipe de France. Surtout quand on l’a aussi bien représentée, aussi bien incarnée. Il faut du courage, de la lucidité et de l’honnêteté et Antoine, dans son analyse, n’en a pas manqué. C’est tout à son honneur. »