Les oreilles de Didier Deschamps n’en finissent plus de siffler depuis de longs mois. Conséquence des violentes critiques dont il est l’objet. Et il n’est plus seulement question des ambitions limitées des Bleus dans le jeu. Malgré la demi-finale disputée à l’Euro, les défaites concédées cette année face à l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie ont laissé des traces.
Mais à l’en croire, plus que les résultats ou la manière de jouer des Bleus, c’est la lassitude qui expliquerait ces attaques à répétition. Une lassitude consécutive aux 12 années passées à la tête de l’équipe de France. « Je suis réaliste, ça fait douze ans… Qu’on en ait marre de voir ma tronche… », a-t-il soufflé après le match contre l’Italie, ajoutant : « Je suis en contact avec le monde tous les jours. »
Mais alors que certains appellent à son départ avant la Coupe du monde 2026 et la fin de son contrat, l’ancien milieu de terrain est bien déterminé à poursuivre l’aventure à la tête des Bleus. C’est le message passé à Philippe Diallo, le président de la Fédération Française de Football, réélu la semaine dernière.
« Je lui ai dit: « Banco, on continue. » »
« Je lui ai posé la question après l’Euro de savoir s’il se sentait usé, physiquement ou psychologiquement. Cela demande beaucoup de manager une équipe dans des grands tournois. Après m’avoir réclamé quelques jours de réflexion, il m’a dit: « Président, je suis en pleine forme et j’ai envie de continuer à gagner. » Je lui ai dit: « Banco, on continue. » », a-t-il expliqué dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Et le patron de la 3F de défendre le bilan de son sélectionneur. « Si je regarde l’année écoulée, il a conduit notre équipe de France en demi-finale de l’Euro avant de terminer en tête de son groupe de Ligue des nations avec des résultats très probants contre la Belgique et l’Italie, a-t-il lancé. On est au rendez-vous de la performance sportive. Il y a certainement un jeu à améliorer, c’est clair. J’entends les critiques mais je les trouve parfois trop sévères. »