Finaliste de la dernière Coupe du monde, l’équipe de France a enchaîné avec une demi-finale à l’Euro. Mais aux yeux de beaucoup, ces résultats ne sauraient suffire et Didier Deschamps se retrouve depuis plusieurs mois sous le feu des critiques. Et pas seulement parce que compte-tenu du ‘matériel’ à disposition, certains considèrent que la seule Coupe du monde décrochée en 2018 en Russie est finalement peu de choses.
Mais si le sélectionneur tricolore est la cible de vives attaques ces dernières semaines, c’est surtout en raison du niveau de jeu affiché par ses troupes. Une situation incompréhensible pour Philippe Diallo, le président de la Fédération Française de Football. « Il y a une forme d’injustice. J’entends des commentaires alors même qu’il devrait jouir plutôt d’une forme de gratitude par rapport à ce qu’il a amené à cette équipe de France depuis douze ans. Chapeau bas. Il a pleinement rempli sa mission et a une forte détermination pour la poursuivre », a-t-il ainsi confié dans les colonnes de L’Equipe, ajoutant : « On a fait une demi-finale de l’Euro, deux ans après une finale de Coupe du monde, nos résultats dans la durée sont exceptionnels. »
Philippe Diallo au soutien de Didier Deschamps
Et alors que certaines voix se font entendre pour réclamer son départ malgré un contrat qui court jusqu’à la Coupe du monde 2026, Philippe Diallo est bien décidé à faire bloc derrière son sélectionneur. « Didier est le sélectionneur au plus beau palmarès de l’histoire du football français, il a deux ans de contrat jusqu’à la Coupe du monde. Point. Les résultats sont son meilleur bouclier face à certains défaitistes », a-t-il renchéri.
Le dernier Euro a néanmoins conduit Didier Deschamps à revoir sa copie, en accord avec ses dirigeants. « J’ai reçu Didier Deschamps pour faire un bilan après l’Euro, il est venu aussi devant le comité exécutif. Et le mot qui est revenu en conclusion, c’est le terme d’oxygénation, a expliqué le patron du football français.. Ce mot est adapté. Le cadre de l’équipe de France est solide, efficace et talentueux, mais il faut introduire de l’oxygène. Ce qui a été fait avec des nouveaux joueurs (Olise, Koné, Badé) en septembre. »
Mais cette réoxygénation ne saurait concernée les Bleus selon Philippe Diallo. « Je n’ai pas senti à l’Euro un groupe qui se désagrégeait. Aujourd’hui, on s’inscrit dans le cycle de la Coupe du monde dans deux ans. L’objet du sélectionneur est de commencer à préparer l’équipe qui sera la plus compétitive pour cette épreuve », a-t-il asséné, balayant l’idée d’un revers de la main.