De son propre aveu, Didier Deschamps a sans doute échappé au pire. La victoire décrochée face à la Belgique (2-0), trois jours après la claque reçue contre l’Italie, lui a en effet offert un peu de répit. « Si ça s’était mal passé, ça aurait été encore plus ma fête », a-t-il d’ailleurs convenu après le match contre les Diables Rouges. Le sélectionneur tricolore n’en reste pas moins régulièrement l’objet de très sévères critiques.
Ces attaques ne surprennent pas l’intéressé. « J’ai l’habitude. Même si j’ai plus gagné que perdu », a-t-il confié à cet effet à la presse italienne. Pour beaucoup d’observateurs, Didier Deschamps, après douze années à la tête de l’équipe de France, n’est plus l’homme de la situation. A en croire ses contempteurs, son discours ne passe plus et les Bleus ont besoin d’un nouveau souffle, les regards tournés vers Zinedine Zidane.
Les résultats plaident pour Didier Deschamps
Pour Olivier Dacourt au contraire, le natif de Bayonne reste le mieux placé pour mener les Bleus au succès à la Coupe du monde 2026. « Si on veut des résultats, oui, c’est l’homme de la situation », a-t-il asséné dans une interview au Journal du Dimanche, défendant son bilan : « Même si c’est une mauvaise passe, l’équipe de France est allée en demi-finale de l’Euro. Il y a de la qualité dans cette équipe. Ce que fait Deschamps depuis tout ce temps, c’est admirable. »
L’ancien Romain a même balayé d’un revers de la main les critiques sur le jeu produit par les Bleus. Pour lui, l’essentiel est ailleurs. « J’entends les critiques mais il faut savoir ce qu’on veut, a-t-il lancé. On est obligés de faire des concessions. Certains entraîneurs font bien jouer leur équipe, mais ils n’ont pas de résultats. Alors on garde quoi ? Sans résultats, on va dire que l’entraîneur n’est pas bon et que, finalement, la qualité de jeu n’est pas prioritaire. Deschamps est pragmatique. N’oublions pas que c’est l’entraîneur qui a tout gagné. Qu’on aime ou pas son jeu, les résultats sont là. »