Près d’un mois après son abandon en demi-finale de l’Open d’Australie, Novak Djokovic était de retour sur les courts ce lundi à Doha, avec un succès signé en double au côté de Fernando Verdasco. A l’heure du débrief face à la presse, l’intéressé n’a pas éludé la question brûlante du moment et la suspension négociée pour trois mois du numéro un mondial Jannik Sinner.
« La majorité des joueurs à qui j’ai parlé dans les vestiaires, pas seulement ces derniers jours, mais aussi ces derniers mois, ne sont pas satisfaits de la façon dont tout ce processus a été géré », dixit le Serbe, retombé quant à lui au septième échelon du classement ATP. Ce alors que Jannik Sinner, contrôlé positif à un anabolisant – le clostébol – en mars 2024, a pu aménager sa sanction auprès de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Sans avoir à manquer le moindre tournoi du Grand Chelem puisque le lauréat de l’Open d’Australie pourra reprendre la compétition en mai prochain à Rome, juste avant Roland-Garros.
Du favoritisme dénoncé
« La majorité des joueurs ne trouvent pas cela juste. La majorité des joueurs ont l’impression qu’il y a du favoritisme. Il semble que vous puissiez presque influencer le résultat si vous êtes un joueur de haut niveau, si vous avez accès aux meilleurs avocats », souffle encore Novak Djokovic.
Et de conclure son propos en appelant à une remise en question totale du tennis international et des procédures antidopage. « Il y a tellement d’incohérences entre les cas… Le moment est venu de nous pencher sérieusement sur ce système. »